Dans la vie, il y a les moments où l'on se sent fort, protégé, cuirassé. Et puis il y a les moments où l'on est mis à nu et exposé dans sa fragilité la plus essentielle. Le temps relie les différents états d'esprit par lesquels on passe. On se retrouve tiraillé entre le ciel et la terre. Entre l'espoir et la résignation. Et on ne sait plus très bien comment conduire la charrette. Il faut travailler, s'occuper de ses enfants, répondre aux stimulus de la vie en communauté. Ce faisant, on oublie un peu son mal-être, l'idée terrible de la déchéance et de la peur. Comment peut-on être serein face à ces questions, face à ces réalités? L'une des attitudes possibles est certainement de se concentrer sur les besoins des gens qui nous entourent. Faire le bien, comme disent les anciens, ça fait du bien. Je me rappelle les nombreuses personnes âgées que j'ai connues au cours de mon existence. Leur bonhomie souriante, leur bienveillance, leur modestie. Je me demande si j'y arriverai moi aussi.