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Editeur : Belfond - Date de parution : Septembre 2012 - 417 pages jubilatoires, intelligentes et succulentes!
La fille aînée des Van Meter Daphnée se marie dans quatre jours sur l’île de Waskeke où ses parents possèdent une maison secondaire. Le future mariée enceinte jusqu’aux dents se délecte du soleil en compagnie de ses demoiselles d’honneur. Sa mère Biddy s’active à ce que tout soit parfait tandis que son père Winn n’est pas d’humeur festive.
La famille Van Meter est une famille bourgeoise. Les parents de Daphnée n’ont pas voulu regarder à la dépense pour le mariage de leur fille car elle épouse Greyson Duff un des quatre garçons d’une famille très aisée. Mais voilà, Winn a des principes et il n’a pas digéré que sa fille se marie en étant enceinte. Durant ces quatre jours qui précèdent le mariage, Winn est sur les nerfs. Pour un tas de raisons dont une principale. Depuis trois ans, le Peqod le club le plus huppé de l’île ne l’a toujours pas accepté parmi les siens. Winn ne comprend pas pourquoi. Sa cadette Livia en phase de passer sa thèse en biologie marine s’est faite larguer quelques mois auparavant par son fiancé et n'en ets pas toujours pas remise. Winn au lieu de défendre Livia a presque pris parti pour son fiancé. Tous deux ayant appartenu à la même confrérie étudiante mais surtout pour garder une chance d'être admis au Peqod. Comme l’ile de Waskeke n’est pas très grande et qu’il est bien vu d’y avoir une maison de vacances, tout ce petit monde va se croiser en quatre jours. Rajouter une belle sœur alcoolique, la belle famille pour qui on prépare un repas très simple (juste du homard), Winn qui va tromper sa femme avec une des demoiselles d’honneur, des mensonges, une belle couche d’hypocrisie pour les sacro-saintes apparences et vous obtenez ce roman jubilatoire !
Pour un premier roman, j’ai été époustouflée par l’écriture ! C’est vif, gai, tonique, intelligemment bien mené, sans temps mort et les pages défilent à toute allure !
Entre les regrets infondés et la jalousie de Winn à son peu d’amour envers sa femme et ses filles, les frivolités diplomatiques entre gens de la bonne société saupoudrées de doré sous lesquelles dort l’indifférence conférée par la position sociale, la solidarité des fraternités étudiantes mais aussi les valeurs et les traditions familiales en lesquelles on croit, l’amour et l’espoir, Maggie Shipstead passe au crible ces quatre jours et c’est du pur bonheur !!!!
Sous des aspects faussement légers, ce roman amène une véritable réflexion sur la famille et sur les sentiments profonds qui demeurent lorsque que l'on a gratté le vernis. Le tout avec une ironie succulente et beaucoup d'émotion. Mention pour spéciale pour Livia qui m’a profondément touchée pour sa sincérité ! Un très bon roman que j’ai dévoré et impossible de choisir un extrait !