4 % des femmes possèdent au moins une carte de fidélité. 16 % y sont donc réfractaires surtout pour des raisons de choix personnel : ne pas se sentir obligé d'acheter.
Les détentrices en possèdent 3,7 en moyenne et les utilisent souvent pour 87% d'entre elles.
Les raisons qui incitent à prendre une carte sont les suivantes :
- 90 % : bénéficier de promotions ou de réductions intéressantes dans ce magasin
- 80 % : fait beaucoup d'achats dans ce magasin
- 74 % : bénéficier de certains cadeaux
- 55 % bénéficier de certains services
- 32 % être reconnue ou vous sentir privilégiée
Les bénéfices concrets semblent donc être privilégiés par rapport aux bénéfices "relationnels"
Le système semble incitatif puisque :
- 55 % des porteuses se disent prêtes à aller systématiquement dans le même point de vente
- 38 % à venir plus souvent y faire leurs courses
- 18 % à y acheter plus de produits
Enfin, le principe ne semble pas poser de problèmes de compréhension : 94 % estiment le fonctionnement et le système de récompense facile à comprendre.
Décryptage
:
Tout-est-il donc pour le mieux dans le monde des cartes de fidélité ? On pourrait le croire mais ceci ne nous semble pas aussi simple. D'abord, parce que les cartes de fidélité semble ne pas avoir rempli leur vocation d'origine à savoir
vraiment fidéliser le client. Les études montent en effet que le nombre moyen de magasin fréquenté reste toujours voisin de 3, malgré la
généralisation des cartes depuis quelques années.
Les cartes semblent être plus des "cartes de rétention", permettant de retenir les acheteuses et non de les fidéliser par l'établissement d'une relation plus satisfaisante. Les acheteuses sont alors très opportunistes, exploitant au mieux les avantages offerts par plusieurs enseignes mises en concurrence. D'autant qu'elles ont le sentiment que les prix ayant augmenté, elles ne font que bénéficier de contreparties à cette augmentation.
Le système est par ailleurs perçu comme facile à comprendre. Nous sommes d'accord : le système de fidélisation, notamment par obtention de points est entré dans les moeurs. Mais ce qui reste complexe c'est l'arbitrage que doit faire chaque shopper placé dans une situation concurrentielle, arbitrage entre avantages immédiats ou différés, entre ristournes ou cadeaux, sachant que chaque enseigne propose des actions d'intensités variables.