Le service repose sur une approche désormais classique, qu'on retrouve par exemple dans le widget que Saxo Banque présentait l'an dernier : un moteur de recherche extrait les tweets mentionnant l'indice Ibex 35 ou les titres qui le composent, puis le système détermine l'influence de leur émetteur et les regroupe selon qu'ils reflètent un avis positif, négatif ou neutre. Le tout est finalement assemblé pour produire une représentation graphique comparée de l'évolution du sentiment et des variations de cours.
Les informations délivrées sur StockBuzz sont riches à souhait : les courbes de tendance sont disponibles sur des périodes hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles et semestrielles, à la fois pour l'indice global et individuellement, pour chacune des 35 actions qu'il intègre. Dans tous les cas, l'internaute a également accès aux tweets qui sont à l'origine de l'évaluation et il peut même exprimer son opinion sur Twitter directement depuis le site. En revanche, et cela ne fait que confirmer le côté informatif et expérimental du dispositif, les analyses ne sont actualisées qu'une fois par jour.
En l'état, l'utilité pour le public de cette initiative est limitée, d'autant plus que, à l'heure actuelle, du fait d'un volume limité de tweets pertinents, le sentiment et les cours ne semblent pas toujours fortement corrélés. Malgré tout, l'exercice n'est pas dénué d'intérêt pour BBVA, qui reste à la pointe de la recherche et des dernières technologies en vogue. On peut ainsi imaginer que StockBuzz lui permet notamment de se familiariser sans risque avec le monde des "big data", une expérience qu'elle pourra ensuite mettre à profit pour améliorer ses capacités opérationnelles d'analyse de l'information. En prenant (encore !) de l'avance sur les banques (nombreuses) qui ne font que parler du sujet, sans s'y frotter sérieusement...