Mickaël Pietrus peut jouer en NBA, en Europe et en Chine

L'ancien Celtic Mickaël Pietrus est actuellement à Pau et se remet tout doucement en forme après son opération du genou en juin dernier. Il parle de son avenir professionnel, de son attachement à la ville d'Henri IV et de son état de forme pour le journal Sud-Ouest.

"Je suis à 110 %. J'ai été opéré le 12 juin à Boston et je suis très content de la façon dont ça se passe. J'ai eu le temps de bien respirer. Depuis deux ans, j'ai connu tout un tas de petites blessures qui m'ont empêché d'être à mon niveau. Je ne pouvais pas me préparer comme je le souhaitais durant l'été. Là, je suis prêt pour le training camp."

Le trublion de Boston revient sur la ville de Pau où il retrouve doucement ses sensation avec son préparateur physique Jean-Claude Retel.

"Ça me fait du bien de revenir ici. Cela me permet d'être proche de ma famille, de mes enfants. De me ressourcer aussi et de mesurer, avec le temps, le chemin parcouru. Je suis fier d'avoir fait partie de la formation de Pau. Et aujourd'hui, quand je vois Didier Gadou et Claude Bergeaud à la mène de l'Élan, ça me rappelle mes jeunes années."

"Mes années en NBA m'ont permis de grandir, de voir les choses différemment en tant que basketteur et en tant qu'homme. L'image que l'on a de la NBA, c'est celle que renvoie la télévision : le show, le brillant, l'argent. Mais la réalité, c'est un monde dur, où l'on te demande d'être toujours plus performant. La NBA, c'est du basket mais aussi un business. Cela génère beaucoup de stress. Il y a beaucoup de bons basketteurs aux États-Unis, mais tous ne réussissent pas en NBA. Il faut être très fort mentalement."

N'étant plus sous contrat avec les Celtics de Boston, Air France est libre de s'engager avec n'importe quelle franchise de la ligue. Après ses ennuis physique, l'ancien Béarnais se dit prêt à revenir plus fort que jamais :

"Je suis tout neuf, comme une voiture immatriculée en WW. La saison dernière, mon genou gonflait après un effort. Là, je ne ressens plus de douleur. Je sais que beaucoup d'équipes ont de l'appréhension par rapport à ce genou. Mais moi, je suis rassuré. J'ai hâte d'être au training camp, même si je ne sais pas encore où je vais signer."

"Je suis encore jeune, je n'ai que 30 ans et je compte jouer encore six saisons. Je ne veux pas qu'on me considère comme un vétéran ! Le jour où je n'arriverai plus à courir, où ce sera trop dur, je le dirai. Mais aujourd'hui, je suis revenu au top !"

De nombreuses rumeurs parlaient d'une arrivée dans le Minnesota ou encore du côté de Charlotte. Mais Mike Pietrus surprend tout le monde en déclarant qu'il pourrait bien quitter le continent américain :

"Et je serais peut-être en Europe, ou en Chine. Je suis prêt à relever tous les challenges. C'est mon agent qui gère les négociations. Il a fait du bon boulot ces deux dernières saisons alors que j'étais sur une patte. J'ai confiance en lui. Et pourquoi pas la Chine ? La Chine, c'est la nouvelle NBA."

Outre la NBA, Mike Pietrus n'a pas été sélectionné en équipe de France depuis bien longtemps. Ses deux dernières campagnes sont le championnat du monde en 2006 et l'Euro 2005 en Serbie-Monténégro qui s'est soldé par une médaille de bronze. Mais le Frenchy espère bien retrouver le maillot des Bleus.

"Depuis 2006, des choix ont été faits et je les respecte. Qu'on ne veuille pas de moi, ça ne me choque pas. Ce que je n'ai pas apprécié, c'est la façon dont on a justifié ma non-sélection, en disant que j'allais casser ce qui avait été construit. Je ne suis pas comme ça. J'ai toujours respecté les autres et je pense mériter qu'on me respecte. Je suis solidaire des Bleus. L'équipe de France, c'est mes potes, mes gars, mon frère. Si on m'appelle, je serais là."

En attendant la signature d'un prochain contrat avec une franchise NBA, ou chinoise ou avec une grosse écurie européenne, Mickaël Piétrus profite de son séjour dans le Béarn pour retrouver son niveau de jeu. Son humour et jovialité sont toujours là en tout cas.