Le papyrus a été baptisé, « La Sainte-Évangile selon la femme de Jésus ». « Il faut la (Madame King ou la personne qui a nommé le papyrus) féliciter, opine le bloggeur chrétien Mark D. Roberts, d’avoir su captiver de l’attention populaire avec le titre ». C’est clair !
Le bloggeur postwashingtonien, Daniel Burke cite Madame King ainsi : «La tradition chrétienne a longtemps tenu que Jésus ne s’est pas marié, bien qu’il n’existe aucune évidence pour soutenir à ce propos… la nouvelle évangile (sic) ne prouve pas que Jésus était marié, mais il nous dit que la question s’est posée seulement au milieu des querelles très chauffées sur la sexualité et le mariage » au sein d’un christianisme naissant.
Aucune évidence pour soutenir à ce que Jésus n’était pas marié ? Comme si si l’on n’est pas marié ça doit être écrit partout ? Et quelles « querelles très chauffées sur la sexualité et le mariage » avaient lieu au premier siècle ? Où est l’évidence que celles-ci se sont passées ?
Plus tard dans son article, Burke nous cite les nuances de Madame King au début de son article, préférant donner l’impression d’une grande controversée en train de s’enflammer sur le rôle des femmes dans l’église. Mais Madame King même nous avertit que la « femme » pourrait très bien faire référence à la « femme du Christ », voir l’Église, et qu’il y a très peu de contexte dans le papyrus, une situation qui provoquera des questions irrésoluble sur quoi Jésus – si ce sont bien Ses paroles, et King elle-même n’en est pas sûre – a vraiment voulu parler.
Enfin, malgré son style, son âge a encore à être confirmé par des tests
chimiques.
Alors, ce blog du Post présente-t-il un portrait nuancé de la situation ? Oui et non. Oui parce que, en entier, il cite plusieurs permutations possible de l’interprétation de cette histoire. Et non, parce qu’il fait exprès de mettre devant et d’abord le propos le plus sexy, l’implantant bien dans les cerveaux de ses lecteurs et provoquant des fantasmes salaces. De telles émotions ne seront que difficilement balancées par les nuances qui se présentent aussi tardivement et rapidement dans l’article.
Voici : Madame King, dont la découverte a été présenté devant d’autres figures scolaires (et non pas en conférence de presse), avoue ne pas avoir toute l’évidence, mais ce journal – comme The New York Times, comme NPR – veut ouvrir un débat populaire sur la nature de Jésus.
Qu’on arrête de se raconter d’histoires ! Quand je pense au temps productif et à l’énergie créative qu’il faut dépenser pour réfuter ces conneries blasphématoires et provocatrices, j’ai envie de vomir.
Malheureusement pour les provocateurs, qu’ils soient sérieux ou pas, la perte du temps sera le moindre de leurs péchés quand ils seront appelés à répondre au jour du jugement.