Critiques Séries : The New Normal. Saison 1. Episode 3.

Publié le 19 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

The New Normal // Saison 1. Episode 3. Baby Clothes.


Un jour il faudra que l'on m'explique ce que les anti-Ryan Murphy n'aiment pas dans The New Normal. Ce nouvel épisode était encore une fois ce que j'attendais de la part de la série. D'un côté une petite dose d'humour, et de l'autre une bonne dose de sentiments. Ces sentiments sont mignons, agréables et bons vivants. Loin d'être une série gourmande, The New Normal parvient constamment à trouver le bon équilibre entre le côté éducatif qu'elle veut jouer et la relation qu'elle tente de créer entre les divers personnages. Car au delà de l'homoparentalité, The New Normal traite aussi de la famille de manière générale. David et Bryan ont beau être gay, ils sont comme tout les pères. Ils veulent que leur enfant ait les meilleures choses. Evidemment, pour Bryan ce sera les vêtements. Il craque à chaque fois et commence déjà la folie dépensière. Il veut que son enfant soit le plus beau de tous. Il veut reproduire son goût pour la mode sur son enfant ce qui est au fond assez normal. Mais très amusant. Le moment où Bryan se prend pour un commentateur de look pour bébé m'a beaucoup fait rire.
C'est surement parce que Andrew Rannells était au top. Surement encore plus dans cet épisode que durant les deux précédents. L'acteur a beau avoir ses manières, mais peu importe. Ce n'est pas là le sujet et surtout, cela ne dénature en rien la relation qu'il a avec David dans la série incarné par le toujours très juste et agréable Justin Bartha. Mais en plus d'être drôle (le côté complètement fou de Bryan pour les vêtements de bébés), cet épisode tente aussi de faire la leçon. Etre gay et le vivre au grand jour sont deux choses assez différentes car au grand jour, cela veut dire que l'on est confronter aux gens qui nous entourent et nous regardent. Cette fois, alors que David et Bryan échangent un baiser dans le magasin de vêtement se voient gentiment (si l'on veut) demander d'arrêter de faire ça en public pour éviter de choquer les enfants. La famille, dans la société moderne classique, est définie par l'homme (le père), la femme (la mère et son utérus) et l'enfant. C'est là que The New Normal tente d'intervenir afin de prouver que finalement, être gay et parent c'est compatible car ce dont un enfant a besoin c'est d'amour.
Alors qu'ils se font remonter les brettelles par ce client, Bryan ne trouve rien de mieux que de critiquer le client sur son look. J'ai trouvé cette phrase assez vilaine car elle tente aussi de prouver que la haine provoquée par le client (et les homophobes en général) crée un sentiment de critique vis à vis des personnes hétéros qui n'ont pas forcément autant de goût qu'eux. Finalement, The New Normal va bien plus loin que la petite comédie de bas étage que certains veulent bien décrire. Durant la seconde partie de l'épisode, la série va même jusqu'à remettre en question cette parentalité. Bryan se demande si il peut être un bon père parce que pour lui être un bon père c'est dire ce qui est bien et mal à son enfant mais pas lui dire pourquoi être gay c'est normal. La scène était touchante et jolie. Encore une fois, The New Normal a tentée quelque chose dans cet épisode que j'ai trouvé intéressant. Ryan Murphy parle de clichés mais les détruits mieux derrière. Un peu comme quand David se fait traiter de "fag" dans son club de sport par un handicapé mental.
Ryan Murphy tente de prouver que l'on peut tous être différent, mais finalement avoir l'esprit obtus. C'est à ce moment de l'épisode que j'ai regretté l'absence de Rocky (incarnée par NeNe Leakes). Elle aurait pu être à la hauteur de cette scène car c'est le moment le plus dérageant de l'épisode. De plus, le montage de la scène de la fil d'attente était assez épileptique (je ne compte même plus le nombre d'images à la seconde). La suite tente aussi de parler d'un cliché qui ronge la population homosexuelle : le fait d'être passif ou actif. Comme si c'était la chose la plus importante chez l'autre alors que l'on est sensé aimer sans concession vous ne trouvez pas ? Cette conception est faite au départ d'une petite phrase entre David et un autre client de la salle de sport (qui se trouve lui aussi être gay). Pendant ce temps, Goldie reste encore une fois en arrière plan, toujours là pour avoir le bon mot (notamment quand elle rassure David et Bryan), et aussi pour tenter d'être là pour eux et les aider à devenir parent (parce qu'ils ne l'ont jamais été contrairement à elle).
Je vois déjà venir le moment où Goldie accouchera et la justification qui la fera rester dans les parages encore et encore : elle va devenir éducatrice parentale. Dans un registre différent, Jean Forrest incarnée par la terrible Ellen Barkin était encore une fois très en forme. Je me demande si Ryan Murphy n'a pas écrit le rôle pour l'actrice. Il faudrait lui demander, mais je suis presque sûr de mon coup. Cela va parfaitement à son jeu d'actrice. Elle surprend Shania en train d'embrasser un garçon et va penser qu'ils étaient en train d'aller plus loin et donc de faire l'amour. S'en suit des dialogues rocambolesques, des face à face amusant et des scènes globalement assez inspirées. Notamment parce que Shania est embarrassée par sa grande mère mais de l'autre que cette dernière ne sait pas ce que c'est que d'être une jeune fille comme elle. Au final, cette semaine encore The New Normal a trouvée le moyen d'être à la fois drôle, intelligente et touchante.
Note : 8/10. En bref, un bel épisode une fois de plus, une petite leçon de morale encadrée de quelques bonnes répliques inspirées.