Un joueur illustre bien le nouvel état d’esprit du club et sa montée en puissance, Jérémy Ménez.
Souvent critiqué pour sa nonchalance, sa gueule de con et son état d’esprit, l’ex protégé de Totti est entrain de retourner l’opinion en sa faveur. Lors de ses 3 derniers matchs, le n°7 parisien a prouvé plus de choses que lors des 3 dernières années.
Agressif, endurant, provocant, passeur décisif, solidaire… il ne lui manque plus que d’être buteur et un peu moins brouillon parfois dans le dernier geste pour enfin confirmer toutes les attentes placées en lui et enfin atteindre le top niveau.
Ses deux passes décisives, son penalty provoqué, ses appels de balles en profondeur, ses belles percées et sa débauche d’énergie font de lui un joueur indispensable en ce moment. D’ailleurs, Carlo Ancelotti a déclaré hier soir : » Ménez à été la clé de notre jeu. » De quoi rendre un peu plus gris les cheveux du coach italien, au moment ou Lavezzi revient de suspension, et enfoncer un peu plus Nénê dans la dépression nerveuse.
L’Euro 2012 lui a servi de leçon
Après l’Euro 12, où il a insulté l’arbitre et le gentil Hugo Lloris, Ménez est devenu l’un des boucs émissaires des français. Etant le seul à évoluer en France, il est dans la ligne de mire d’à peu près tout le monde : la TV (Le Petit Journal de Canal +, qui n’a commencé à s’intéresser au foot au moment des diverses polémiques, lui reproche son manque de sourire), La radio (Jean-Michel Larqué , le schizophrène de service, est à la limite de la crise cardiaque à chaque fois qu’il commente les performances du parisien) et enfin les arbitres français (qui ont décidé qu’ils ne siffleraient en sa faveur qu’en cas de jambe cassée).
Il semblerait que le natif de Longjumeau ai tiré les leçons de ses erreurs (en même temps ce n’est pas très compliqué, même Ribéry a su le faire, c’est dire…). A son retour, il a rasé cette horrible crête qui ornait son crâne, a décidé de moins pester contre l’arbitrage, et surtout, il a décidé de se mettre au diapason et au service de l’équipe.
Ancelotti y est pour beaucoup dans cette métamorphose. En plus de l’avoir fait évoluer au niveau du jeu, le coach l’a fait évoluer sur le plan mental en le nommant vice-capitaine. C’est à cela que l’on reconnait un grand entraîneur, lorsqu’il bonifie ses joueurs.
Si Jérémy Ménez continue sur sa lancée, tout comme Pierre il risque d’être très très lourd.
Abédi Poulet