Et maintenant ?

Dimanche, il s'est passé un événement que le peuple de la corrida n' oubliera pas. Des milliers de gens en ont été témoin dans les arènes de Nîmes. Et des milliers de gens ont continué à vouloir voir ou revoir ce cataclysme ( Par exemple, plus de 4000 visiteurs chaque jour sont venus ici-même pour voir ou revoir les images de burladero et feria.tv !). Un mythe est descendu de son piédestal pour prouver qu' il était bien le mythe sur lequel des tas d'aficionados fantasmaient. Et il y est remonté encore plus haut. Peut-être pour la dernière fois sur notre vieux continent comme le laissait entendre Salvador Bouix, son apoderado.

Je faisais partie de ceux qui pensaient que José Tomas était un immense torero. Je n'étais cependant pas tout à fait sur que sa réputation dépassait, dans un enthousiasme aveugle, ce qu' il était vraiment. Maintenant je sais ! Personne n'a toréé comme lui, personne n'a su aligner tant de temple pendant 6 toros.

Alors maintenant ? Maintenant, il faut redescendre sur terre, la corrida continue avec ses joies et ses déceptions, son émotion et son plaisir. Mais avec un étalon ....qui ne sera peut-être plus jamais atteint. Et surtout que cela ramène à leur juste valeur, qui est pourtant indiscutable, certains autres toreros qui s' étaient pris un peu trop la grosse tête ces derniers temps. Dés le dimanche après-midi, ils ont prouvé qu' ils n'étaient pas quantité négligeable, mais ont ils ce jour compris que tous les aficionados n'avaient pas - plus?- les yeux de Chimène pour eux et qu' ils seraient exigeants. Fini les corridas copier-coller de tous les jours, fini aussi les détails dont on se pame, on a vu qu' on pouvait voir beaucoup plus profond sur une seule journée ! Alors à ceux qui resteront, en l'absence du mythe, les têtes d'affiche de chercher eux aussi à nous surprendre...

Maintenant, il y aura un avant et un après 16 septembre 2012. La corrida qui ronronnait avait sacrément besoin de ce coup de fouet !

(Ps : Et merci à Simon Casas, dans bien des cas décrié, pour avoir monté ce coup de maître !)