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Le cheminot de Jiro Asada et Takumi Nagayasu, suivi de La lettre d'amour, mangas du mercredi
Par MangoVoici un one-shot réunissant deux histoires courtes écrites par un romancier devenu best-seller au Japon et qui racontent des histoires tristes d’hommes forts et solides qui continuent à converser avec les êtres aimés après leur mort.Otomatsu, le cheminot, est un vieil homme à la veille de la retraite. Sa femme est morte deux ans auparavant et leur fille unique n’a pas survécu à ses deux ans. Il vit seul désormais dans cette gare terminus de l’île de Hokkaïdo où il a vécu comme chef de gare une bonne trentaine d’années. Autrefois très fréquentée, cette ligne doit fermer après lui. C’est Noël et il attend le dernier train. Sen, son ami, directeur d’une gare voisine, vient lui rendre visite. Tout est blanc et glacial autour d’eux. Une tempête de neige se prépare. Une petite fille apparaît derrière une vitre et oublie sa poupée, ce qui intrigue le chef de gare. Plus tard, des jeunes filles de plus en plus âgées viendront tour à tour chercher la poupée. S’agit-il de ses sœurs, de sa mère?Entre temps, Oto se confie à Sen et revit ses souvenirs avec sa fille et sa femme. Il se sent responsable de la mort de leur enfant car il a fait passer son devoir avant l’urgence de conduire sa fille à l’hôpital. Il ne pleure pas mais l’émotion est très forte. La suite est très belle.
Dans le second récit, La lettre d’amour, le héros est au contraire un jeune mafieux sans foi ni loi, obligé, à peine sorti de prison, d’aller reconnaître le corps de sa jeune épouse chinoise encore inconnue puisqu'il s’est agi d’un mariage blanc imposé par son Yakusa. Durant le voyage il prend connaissance des lettres que la jeune femme lui a écrites et qui font preuve de sentiments très élevés et d’un grand dévouement à son égard. Sa dernière lettre est une lettre d’amour dans laquelle elle lui demande de l’ensevelir dans le caveau de sa famille afin de lui appartenir pour toujours. Il éclate en sanglots et renie sa vie passée.
Ce n’est pas pour rien que l’auteur est qualifié de «faiseur de larmes»! Si je mets de côté cet aspect un peu trop sentimental et larmoyant, je dois reconnaître que cette lecture m’a plu. Les dessins sont très détaillés et expressifs. Grâce à eux, j’ai aimé suivre chacun de ces récits.
999 - France, 2007, Panini Manga)
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