“On t’a invitée ici pour que tu te reposes, alors les meurtres, les psychopathes, les bébés congelés, là, toutes ces merdes qu’on trouve dans ton torchon, tu mets ça de côté”
Tous ceux qui seront en manque de soleil à l’automne pourront se ruer dans les salles voir “Pauline détective”, comédie haute en couleurs sur les écrans dès le 3 octobre (et oui, maintenant, j’ai des invitations aux avant-premières, je ne plaisante plus…!)
Kitch, rythmée et déjantée, la dernière réalisation de Marc Fitoussi – qui avait déjà fait part de son amour du fantasque dans “Copacabana”, offre à Sandrine Kimberlain (Pauline) et Audrey Lamy (Jeanne) des rôles sur-mesure. Journaliste pince sans rire parano pour l’une, petite sœur incorrigible peste pour l’autre : les deux font la paire dans ce polar quasi parodique. Car tout est tourné en dérision dans Pauline détective. Les vacances des deux sœurs se révèlent une succession de catastrophes, l’obsession de Pauline pour les meurtres devient une psychose comique, ses accidents se transforment en péripéties insolites, et ses échanges avec Jeanne tournent systématiquement en sketch mordants. C’est donc une fantaisie assumée et stylisée qui prime, dans le scénario, les dialogues et la réalisation quadricolor version 60s.
Le tout donne une comédie enlevée qui agacera les spectateurs adeptes du 1er degré mais enchantera au plus haut point les amoureux du décalé, l’enquête étant vraiment… à mourir de rire.