Pour accompagner des mets à base de viande, nous avons ouvert deux vins de la rive droite. Les plats préparés ont consisté en une queue de bœuf au vin et un lapin de garenne également en sauce. Les accords ont bien fonctionné, le premier vin a équilibré le gras et le moelleux du bœuf, tout en apportant de la complexité au mets par ses saveurs épicées et ses notes de truffes noires. Le deuxième vin, par sa puissance et sa richesse n’a pas souffert des saveurs giboyeuses (pas trop soutenues) du plat, les fruits et les épices l’ont même égayé.
Les vins ont été dégustés, pour eux-mêmes, dans un premier temps, et ont été bus sur une durée de 48 heures, sans mise en carafe, et conservés entre chaque dégustation dans une cave à 13°.
Saint Emilion : Mangot cuvée Quintessence 2003
La robe très soutenue, de couleur rubis, est très légèrement évoluée sur les bords du disque. Le nez net et d’une bonne intensité, évoque d’abord les épices variées (gingembre, cannelle) agrémentées d’arôsmes de truffes noires, qui dominent des parfums de fruits noirs au second plan. La bouche est veloutée, en attaque, les tannins sont mûrs et enrobés par une chair délicate, le centre est charpenté, assez sphérique dans son dessin, avec des fruits qui reviennent au premier plan. La finale est persistante, avec des tannins un peu plus fermes, au contour légèrement poudreux, soulignée par des fruits noirs, des épices, et de légères notes de truffes. Noté 15,5, même note plaisir. Une bouteille légèrement en retrait par rapport à celle dégustées précédemment.
Francs Côtes de Bordeaux : La Prade 2009
La robe est profonde, avec un liseré de couleur pourpre à sanguine, l’olfaction est intense et avenante avec des arômes cerises noires pures, de boite à épices, et des notes de cassis et de léger zan. L’attaque est veloutée, les tannins sont mûrs, le vin se développe avec énergie, solidement construit et corsé, avec des fruits gourmands. La finale est très persistante, fraîche, avec des tannins un peu plus fermes, avec une rémanence des saveurs, d’une belle pureté, décelées à l’olfaction, ponctuée par de légers amers qui participent à l’équilibre. Noté 15,5, note plaisir 16