3e match à domicile de la saison, le premier dans cette campagne européenne et ce sont contre les modestes belges d’Anderlecht que le Milan AC se doit de lancer sa saison. Suite aux critiques et aux doutes, l’équipe se doit de réagir et de montrer les crocs pour ne pas s’enfoncer encore plus dans une crise avant tout psychologique. De leur côté les belges viennent en n’ayant rien à perdre après un début de saison tout aussi médiocre (pour ne pas dire mauvais) que le Milan AC. Un véritable chocs des étoiles, je vous préviens tout de suite.
Dans la composition nous retrouvons donc un arbre de Noël (4-3-2-1) qui avait plutôt bien fonctionné cet été mais contre des équipes d’un calibre supérieur à Anderlecht, qui prenaient le jeu à leur compte et qui se faisaient avoir en contre par la vitesse d’Emanuelson ou Robinho. Le triangle offensif est cette fois-ci composé de Boateng, Pazzini et Emanuelson. Au milieu c’est Flamini qui occupe le flan droit non sans susciter les critiques d’avant-match. Enfin petit évènement, Mexès marque son retour.
En ce qui concerne le match, je ferais court ce soir car à vrai dire, nous avons assisté à la même chose que samedi dernier et à la même chose que ce début de saison. Je parle bien sûr du néant. Des éclairs par-ci par-là peuvent nous donner un petit coup de frisson mais le gardien adverse avait encore une fois décidé de nous pourrir les rares occasions que nous pouvions nous procurer. Mais devons-nous être réduit à cela quand on s’appelle l’AC Milan ? Je ne pense pas.
La première mi-temps est donc tout bonnement soporifique et la seconde ne sera pas forcément meilleure. Vers la 65e minute, soit l’entrée d’El Shaarawy, nous assistons à un (léger) sursaut de l’équipe avec une tête à bout portant du pharaon repoussée miraculeusement par Proto. Cela durera une dizaine de minutes avant de redevenir mou et lent. La fin de match se rapprochera surtout du chaos avec de la frustration côté milanais, comme si les joueurs avaient pu croire qu’en haussant leur niveau 15 minutes ils auraient pu repartir facilement avec la victoire. Des erreurs techniques viendront annihiler nos quelques espoirs de création de jeu dans les dernières 15 minutes et nous verrons même Allegri, totalement impuissant, avoir un sourire nerveux suite à un nouveau raté d’Emanuelson.
A la fin, les statistiques sont là : seulement 52% de possession, 20 tirs mais seulement 4 cadrés. Quelle domination face au petit poucet de cette poule ! C’est avec hâte que nous attendons tous la rencontre contre l’Udinese.
Les notes :
Abbiati (6) : Soirée tranquille, peu d’interventions dangereuses à effectuer mais présent quand cela est nécessaire.
De Sciglio (7) : Notre jeune latéral nous montre toujours qu’il est l’homme en forme de ce début de saison même s’il ne peut faire la différence à lui seul. Il nous montre que dans le football, il est possible de centrer convenablement mais quand personne n’est là pour les réceptionner (correctement) cela ne nous avance pas.
Mexès (6,5) : Premier match pour notre défenseur français qui met à un terme à ses vacances trois semaines après ses coéquipiers. Bon match pour une reprise, à voir si nous avons une confirmation avec prestations de qualité et régulières. Il n’a néanmoins pas pu s’empêcher d’avoir sa biscotte inutile.
Bonera (5) : Match médiocre, dans la lignée de son début de saison. Pas spécialement rassurant, pas spécialement catastrophique. Sort sur blessure ?
Antonini (4) : Rien de bon dans ce match, la comparaison avec De Sciglio fait mal surtout quand on sait que c’est un trentenaire avec un minimum d’expérience.
De Jong (6) : Match neutre dans un rôle de sentinelle. Il tient son poste mais il n’est certainement pas notre premier relanceur.
Flamini (5) : Il suscitait l’interrogation vis-à-vis de sa titularisation, il aura finalement donné raison aux plus pessimistes. S’il permet d’apporter un peu de consistance défensivement, nous ne l’avons que trop peu vu offensivement mis à part une frappe en première période qui aurait mérité un meilleur sort.
Nocerino (5) : Mais ou est passé notre Nocerino de l’année dernière ? Avec Ibra très certainement… Il n’est pas au mieux psychologiquement et cela se répercute sur son physique. Résultat, il est partout mais surtout nulle part et il n’a pas ce coup de rein pour apporter un peu de fluidité dans le jeu.
Boateng (5,5) : Le 0,5 se justifie pour moi pour son envie de faire quelque chose. Malheureusement ce quelque chose il veut systématiquement le faire pour lui-même, oubliant totalement que le football est un sport qui se pratique à onze.
Emanuelson (5) : De l’envie mais on ne le trouve pas. Il n’est pas le seul vous me direz mais quand on est un joueur qui se balade un peu partout sur le terrain, cela n’aide pas.
Pazzini (4,5) : Note sévère peut-être mais c’est surtout que nous ne l’avons pas vu de la partie. Alors oui Pazzini est un finisseur qui a besoin de joueurs pour lui fournir les ballons. Cependant s’il n’y a pas un joueur comme cela dans l’effectif, l’AC Milan joue à 10.
Remplaçants :
El Shaarawy (6) : Une petite étincelle dans ce match quand il rentre. Mais comme toute étincelle, elle est vouée à vite disparaître dans les ténèbres du fond de jeu milanais.
Yepes : Non noté.
Constant : Non noté.
Allegri (5) : Difficile de noter l’entraineur dans une telle situation mais il a encore une fois montré son impuissance dans une telle situation. Il protège l’équipe mais cela va vite lui retomber dessus et il n’a malheureusement pas encore réussi à provoquer un déclic chez ses joueurs. Le temps passe Max, et il ne va pas dans ton sens.
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