Douglas Kennedy, le roman de la faille

Publié le 18 septembre 2012 par Triton95

Il est de ces auteurs qui nous accompagnent des années, de livre en livre, sur de très longues périodes de notre vie. Il en est ainsi de Douglas Kennedy, qui traine ses thrillers sentimentaux, où chaque histoire d’amour est presque le bonheur, sauf qu’il y a une faille. Ses livres ont quelque chose de sa biographie personnelle, ses fuites en avant, l’impossibilité de rester quelque part. Il ne tombe pas dans le romantisme, même si son histoire est très prenante. Il a à la fois la capacité d’écrire un livre qui prend aux tripes, qui a quelque chose d’un best-seller mais n’en est pas un.

C’est peut-être dans les romans américains actuels que l’on trouve le plus des romanciers français du 19ème siècle, comme si notre grand siècle du roman continuait de trouver des héritiers outre-atlantique.

Je ne suis pas allé à Berlin, j’ai failli y aller du temps du mur, mais j’ai eu l’impression d’avoir rattrapé cette occasion manquée, et d’avoir rétroactivement, marché dans les rues de cette ville avec DK. Après avoir lu ses livres en français, je n’ai pas eu de mal à dévorer ces 600 pages en anglais. C’est la force de l’écrivain, que de pouvoir dire simplement des choses profondes, et la simplicité du style ne nous lache pas. La grande force est d’écrire simple, trop de romans français sont ampoulés, et précieux, ce à quoi cet américain échappe.

Vraiment, cet écrivain aura accompagné une partie de ma vie.