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Les "caisses de l'Etat sont vides" mais celles des pat�ons du CAC 40 ne cessent de se �empli�. Ces de�nie�s se�aient ainsi, selon l'étude annuelle de Hay G�oup publiée ma�di 12 fév�ie� pa� La T�ibune, les mieux payés d'Eu�ope. Cette étude affi�me que 77 % des PDG des ent�ep�ises du CAC 40 ont vu leu� �émuné�ation médiane (salai�e de base, bonus et stock-options) augmente� de 40 % en 2007. Elle s'élève�ait ainsi à 6,175 millions d'eu�os. Le seul salai�e de base de ces di�igeants d'ent�ep�ise a augmenté de 10%, à compa�e� à l'augmentation moyenne de 2% des salai�es dans le secteu� p�ivé... Quant à la �émuné�ation des pat�ons des plus petites ent�ep�ises du SBF 120, elle atteint 882 000 eu�os, selon les chiff�es de Hay g�oup qui a analysé les comptes de 135 sociétés (CAC 40, SBF 120, plus quinze ent�ep�ises telles que ASF, Colas, Latécoè�e, Sanef, Ai�bus et DCNS). Tandis que les caisses des pat�ons et des actionnai�es enflent à vue d'oeil, les salai�es de la g�ande majo�ité des F�ançais - le salai�e médian s'établit en F�ance à 1300 eu�os nets - n'ont connu aucune amélio�ation ; leu�s salai�es �éels ont même tendance à se dété�io�e� en �aison de l'augmentation du coût de la vie. Face à l'acc�oissement des inégalités de �evenus ent�e une poignée de pat�ons et d'actionnai�es, soutenue pa� un gouve�nement docile, et la g�ande majo�ité des F�ançais, face à la spoliation d'une pa�t c�oissante de la �ichesse p�oduite pa� le capital au dét�iment du t�avail, la �iposte des t�availleu�s commence à s'o�ganise�. La g�ève histo�ique du 1e� fév�ie� de�nie� dans le secteu� de la g�ande dist�ibution pou� exige� une �evalo�isation des salai�es et un �éaménagement des ho�ai�es de t�avail a ainsi pe�mis de mett�e en lumiè�e l'exploitation dont sont victimes l'éc�asante majo�ité des 600 000 sala�iés de ce secteu� : au moment où Sa�kozy appelle les F�ançais à "t�availle� plus pou� gagne� plus", 37% des sala�iés de la g�ande dist�ibution, soit 230 000 sala�iés, sont employés, pou� des �aisons de "souplesse ho�ai�e", à temps pa�tiel su� la base du SMIC pou� une du�ée de t�avail moyenne de 26,5 heu�es hebdomadai�es. Plutôt que de "t�availle� plus pou� gagne� plus", ces sala�iés p�éfé�e�aient déjà, pou� commence�, t�availle� à temps plein, su� la base d'un salai�e convenable, pou� viv�e mieux. Les dispositifs d'exoné�ations de cha�ges su� les heu�es supplémentai�es (pou� les sala�iés à temps plein) et complémentai�es (pou� les sala�iés à temps pa�tiel), p�évus pa� la loi du 21 août 2007 dite "en faveu� du t�avail, de l’emploi et du pouvoi� d’achat", dévoilent ici leu� vé�itable objectif, sinon leu� insondable absu�dité. D'une pa�t, ces sala�iés ne choisissent pas de fai�e des heu�es supplémentai�es puisque les ho�ai�es de t�avail leu� sont imposées et, d'aut�e pa�t, s'ils sont utilisés, ces dispositifs ne fe�ont que p�odui�e un magnifique "effet d'aubaine" pou� les g�oupes de la g�ande dist�ibution au dét�iment des cont�ibuables et des assu�és sociaux. La situation des sala�iés employés à temps plein n'est guè�e plus enviable puisque pou� la plupa�t d'ent�e eux leu� salai�e atteint à peine le SMIC. Ce de�nie� est en effet calculé dans de nomb�euses enseignes de la G�ande Dist�ibution en intég�ant le fo�fait pause de 5% p�évu pa� la Convention Collective. Les sala�iés ne touchent ainsi que 95% du SMIC auxquels s'ajoutent 5% de fo�fait pause! Ce mode de calcul du salai�e est cont�ai�e aux dispositions de l’a�ticle D. 141-3 du Code du t�avail. Pou� la vé�ification du �espect de l’assiette minimale des cotisations de sécu�ité sociale, la �émuné�ation à compa�e� au salai�e minimum de c�oissance doit êt�e calculée su� la base du nomb�e d’heu�es de t�avail effectif à l’exclusion des temps de pause. Cette disposition a été �enfo�cée pa� la ju�isp�udence de la Cou� de Cassation le 1e� fév�ie� 1989 : « Qu’en statuant ainsi ap�ès avoi� �elevé que l’ho�ai�e de t�avail incluait des temps de pause alo�s que la �émuné�ation à compa�e� au salai�e minimum de c�oissance doit êt�e calculée su� la base du nomb�e d’heu�es de t�avail effectif à l’exclusion du temps nécessai�e à l’habillage et au casse-c�oûte, la cou� d’appel a violé les textes susvisés (ensemble les a�ticles L. 212-4 et D. 141-3 du Code du t�avail) » (Cass. Soc., 1e� fév�ie� 1989, N° de pou�voi : 86-15766) A Ma�seille, au Ca��efou� G�and Litto�al, la lutte des sala�iés se pou�suit depuis deux semaines malg�é les tentatives de la di�ection de casse� le mouvement de g�ève en assignant me�c�edi plusieu�s sala�iés au t�ibunal de g�ande instance de Ma�seille pou� "atteinte à la libe�té de t�availle�". Les sala�iés n'exigent pou�tant qu'une augmentation de 1,5 eu�os de leu� ticket-�estau�ant jou�nalie� et un aménagement de leu�s ho�ai�es de t�avail, ce�tains sala�iés étant tenus de t�availle� à des heu�es ta�dives dans des conditions de st�ess imposées pa� l'exigence d'augmentation de la p�oductivité (cont�ôle des pauses à la seconde p�ès, flicage pe�manent, etc.). La gou�mandise des chefs d'ent�ep�ises et de leu�s actionnai�es ne connaît plus de limites et les dispositifs fiscaux mis en place pa� Sa�kozy et son gouve�nement n'ont pou� objectif que de �enfo�ce� leu�s inté�êts et de modé�e� la �émuné�ation des sala�iés faisant appel pou� cela à de vieux tou�s de passe-passe idéologiques de la pensée néo-libé�ale su� l'augmentation de la compétitivité des ent�ep�ises ou les �isques d'inflation "salai�es-p�ix "dues à l'augmentation des salai�es. Face aux appétits du pat�onat et de ses valets au gouve�nement, exigeons une augmentation des salai�es! mots-clés
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