L'irrésistible Chantal Ladesou de retour sur les boulevards...

Publié le 17 septembre 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Trois ans qu'elle arpentait les scènes de France et de Navarre en solo avec un one woman show dont nous n'avions manqué de dire ici le plus grand bien et qui fit le bonheur de nombreuses salles parisiennes, voyant affluer les spectateurs par centaines... Chantal Ladesou retrouve en cette rentrée le plaisir de jouer aux côtés de partenaires dans une comédie de et avec Isabelle Mergault intitulée "Adieu, je reste !". La partition est inégale mais, à vrai dire, importe peu. L'actrice lirait le bottin qu'elle déclencherait des rafales de rires de la même manière... 

Plantons le décor. Ladesou endosse les habits d'une romancière à succès alcoolique sur le point de mettre fin à ses jours. Coïncidence, son mari (Jean-Marie Lecoq) projette également de la supprimer,  et confie cette sinistre mission à sa maîtresse (Isabelle Mergault). L'assassinat va toutefois se transformer en sauvetage et les deux femmes se ligueront contre l'époux criminel afin de venger la malheureuse auteure.

Si le script n'est pas sans faille, si les personnages manquent d'épaisseur, si la construction laisse parfois perplexe, surtout en ce qui concerne la seconde partie de la pièce et son dénouement, nous avons connu Isabelle Mergault moins inspirée. Les situations qu'elle a imaginées se révèlent  plutôt cocasses, et ses dialogues font souvent mouche, nonobstant quelques facilités. Aussi Chantal Ladesou n'a t-elle aucune difficulté  à nous offrir un show dont elle seule a le secret. De la folie douce au "pétage de câble" absolu, dotée d'une démarche improbable, d'une diction approximative,  elle nous réjouit une heure quarante durant. 

Evoquons ses camarades de scène. Nous fûmes heureux de constater qu'Isabelle Mergault avait acquis, depuis ses dernières apparitions sur les planches, une certaine assurance  et maîtrisait davantage la technique théâtrale. Sans faire jeu égal avec la tornade Ladesou, elle parvient honorablement à lui tenir tête.  Jean-Marie Lecoq est pour sa part un époux d'une savoureuse lâcheté. Jean-Louis Barcelona enfin compose un vieux garçon, voisin de palier timide et amoureux, désopilant.

Reste que pour compenser totalement les défauts évoqués plus haut et faire de ce sympathique  divertissement populaire un excellent moment de rire, il eut fallu qu'Alain Sachs insuffle un peu plus de rythme et de folie à sa mise en scène trop sage, pour ne pas dire "planplan".

Dommage.

Pour les inconditionnels de Chantal Ladesou.

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