Voilà quelques mois déjà que l’album Dark Eyes de Half Moon Run est sorti, quelques mois qu’il était dans mon pod et que je ne lui avais pas donné l’attention méritée, résultat: un mois que je ne peux absolument plus m’en passer depuis que je l’ai enfin écouté… Donc il était GRAND TEMPS de mettre quelques mot en ordre pour vous en parler afin de rattraper les mois perdus.
Oui on radote parfois sur Rock’n Fool mais le logo “Produit made in Canada” est quasi un laisser-passer prioriétaire jusqu’à nos oreilles ! Donc les Half Moon Run sont Canadiens, Devon Portileje d’Ottawa, Conner Molander et Dylan Philipps de Colombie Britannique mais établis à Montréal, la musicale. Ils viennent de signer chez Paradigm, la célèbre maison qui compte en son sein MGMT, Franz Ferdinand, Sigur Ros et autres… Coldplay (!). On ne tarit plus d’éloge à leur sujet, ils ont enflammé le festival Osheaga à Montréal au mois d’Août dernier, et le festival des Inrocks ne s’y est pas trompé en les programmant au Trianon dans le cadre de son festival en Novembre.
Pourquoi un tel engoûement ? Parce que ce groupe Indie propose un Folk-Rock parfois teinté d’électro, parfois plus pop syché absolument richissime et séduisant dès la première écoute. “Full Circle” est le premier titre de l’album et dès ce tout premier titre on est embarqué de manière très efficace. On ne peut qu’abandonner le fil de sa conversation (oui ça sent le vécu! ) et se poser pour découvrir la suite. La particularité du groupe est que tous ses membres sont multi-instrumentalistes, et que tout le monde chante et participe à l’écriture. Portielje à la guitare et en lead singer mais toujours secondé par les deux autres dans de magnifiques harmonies, Philipps est simultanément clavier ET batterie, enfin ils se partagent tous les percussions. Elles sont d’ailleurs une de leur signature, la grosse caisse faisant monter en puissance la chaire de poule et créant une envie irrépressible de battre le rythme. On ne peut s’empêcher de penser à un autre groupe talentueux au son et percussions très singuliers, les Local Natives. Mais une des principales inffluences que ne renient pas le groupe est bien sûr Radiohead. Pour preuve le titre “Give Up” qui pourrait apparaître parmis les morceaux sublissimes de In Rainbows. “No More Losing Wars” construit à base d’arpèges folks est doucement mélancolique, un peu inquiétante. Un album qui loin d’être foutraque, balaye large en terme de styles mais pour un résultat homogène, puissant et extrêmement prometteur. Chanceux parisiens réservez vite votre soirée du 6 Novembre, les autres faîtes comme moi, affrontez votre environnement citadin quotidien hostile à grand coup de Half Moon Run, vous verrez ça aide…