A Aulnay, une usine fermera, et d'autres établissements PSA également. Huit mille salariés concernés. Mais on en sait un
peu plus sur la curieuse stratégie du groupe automobile ces dernières années.
On titre sur le renoncement supposé du président actuel. En juillet, Hollande refusait le plan PSA, Montebourg s'indignait.
En septembre, les deux se taisent... ou pas. Car l'affaire ne fait que débuter, mais les buses ne font que ressasser. L'expert nommé par le gouvernement a rendu son rapport qui ressemble à un
réquisitoire contre la direction. La négociation commence.
Un milliardaire a raté sa semaine. Sa demande de nationalité belge passe mal. Bernard Arnault se défend de tout exil fiscal. Vraiment ? On apprend qu'il a créé voici près
d'un an une Fondation en Belgique pour sans doute y léguer ses parts dans LVMH et éviter tout démantèlement post-mortem. La démarche choque sauf chez les anciens Sarko-fans. Libération titre
sur « Casse-toi riche con! » et perd 500.000 euros de publicité du groupe Arnault. Couverture inutile ou futile, coûteuse ou heureuse... Le propriétaire dudit journal, également très
riche, cherche à vendre ses parts à Matthieu Pigasse, déjà patron des Inrocks et (minoritaire) du Monde. Chez Mediapart on s'inquiète.
François Hollande a donné son avis sur la succession de Martine Aubry au poste de Premier Secrétaire. On glose sur son ancienne promesse de ne pas être
le chef de la majorité comme Nicolas Sarkozy pouvait l'être. Il est pourtant resté modeste: il n'a pas campagne, ni de meeting; il n'invite pas quelques centaines de parlementaires socialistes
à l'Elysée se rincer à l'oeil chaque semaine à l'Elysée.
On s'amuse sur une commande élyséenne de sondages. Hollande avait promis qu'il ne ferait pas comme Sarkozy. Effectivement, la commande
est officielle, avec appel d'offre, et confié au SIG. L'ancien monarque avait préféré confier un budget autrement plus conséquent à deux proches amis pour financer les sondages du Figaro en
sous-main ou sonder l'opinion des Français sur sa nouvelle épouse...
D'ailleurs, pourquoi s'obstiner à défendre ce gouvernement ? Cette semaine était dans l'action, et donc la critique. C'est
bien normal. En même temps, la violence des critiques surprend toujours. Comme si la France avait oublié ces 5 années de Sarkofrance. En septembre 2007, tout était déjà raté. En septembre 2012, tout est encore possible.
Dimanche soir, François Hollande a ouvert la douche. Très froide, la douche. Avait-il besoin de choquer pour se donner du temps ? 30 milliards d'euros de rigueur promise pour
l'an prochain, en direct sur TF1. Et de la vraie rigueur, pas la fausse mise en scène surjouée de l'ancien monarque. « Un agenda ^récis et des efforts considérables » relève le Parisien...
Quatre mois après l'élection, voici l'addition Sarkozy... Cette fois-ci, un président normal prend ses responsabilités, ... même si l'on peut en contester le résultat. Nous aurons donc 10
milliards d'impôts supplémentaires mais 20 millions de Français en seront épargnés. Les entreprises supporteront 10 milliards, et l'Etat économisera 10 milliards...
« Je sais où je vais » a-t-il expliqué. « Où ça ? Où ça ? » s'inquiétaient quelques éditocrates
médusés par l'annonce.
Lundi matin, la ministre de la Culture achève quelques projets symboliques sarkozyens. Rigueur oblige, Aurélie Filippetti
n'a pas attendu pour décocher ses flèches. Mardi, l'Assemblée rentre enfin. Les députés votent les contrats d'avenir. Un UMPiste dénommé Pierre Lellouche ose accuser le gouvernement de faire
dans le clientélisme électoral pour les élections municipales de dans 2 ans. Ces gens-là sont prêts à tout, même à raconter n'importe quoi.
Plus légitime était l'inquiétude
sociale.
La Sécurité sociale est en déficit plus grave que prévu, la Cour des Comptes réclame des mesures. Deux médecins fustigent
le remboursement de 75% des médicaments alors qu'une bonne moitié d'entre eux seraient inutiles. Environ 5 millions de Français n'ont toujours pas les moyens de se payer une mutuelle. L'INSEE nous dévoile que la pauvreté frappait 440.000 personnes de plus en 2010. Pour l'essentiel des enfants,
des retraités et des chômeurs. Et en 2012 ? Où était donc cet ancien monarque si protecteur ? Planqué à Marrakech, au Cap Nègre ou dans sa villa de millionnaire villa Montmorency.
On pense au 11
septembre, anniversaire oblige. Hollande n'est pas monté s'agiter sur une estrade pour fustiger le terrorisme islamique. Pourtant, mardi soir, un ambassadeur américain s'est fait piégé à
Benghazi, en Libye. Piège mortel, son cadavre fut exhibé. C'est
donc toujours la guerre, qui en doutait ?
Vendredi, Hollande annonce la fermeture de la centrale Fessenheim pour 2016. L'UMP crie au démantèlement de
la filière nucléaire française. A force d'outrances, elle n'est plus audible.
Chroniques de Juan