Chronique de 2012 #3 : Journées du patrimoine

Par Angelalitterature

Les colonnes de Buren / ©Myriam Thibault


Théâtre éphémère / ©Myriam Thibault 

La collection de Marianne de Jean-Louis Debré / ©Myriam Thibault


Jardin du Palais Royal / ©Myriam Thibault


Jean-Louis Debré dans son bureau / ©Myriam Thibault


Tables de la librairie La Hune / ©Myriam Thibault

Se lever dimanche matin, aux alentours de 10 heures. Que faire ? Allumer la télé. "Des centaines de visiteurs patientent devant l'Elysée depuis 7 heures ce matin. François Hollande devrait bientôt faire une apparition." J'avais oublié : ce sont les journées du patrimoine. Un petit tour sur internet pour voir ce qu'il y a à visiter. Le Palais Royal me tente. France Télé aussi, mais la file d'attente ferme à 14h30. Je crains qu'il n'y ait trop de monde, je choisis le Palais Royal. Après un trajet en métro plein de touristes et de parisiens voulant découvrir leur propre ville, j'arrive devant le Palais Royal. La file d'attente : une vingtaine de minutes — autant dire : rien. C'est beau, fastueux, grand. La visite commence par les salles du conseil constitutionnel : les salons, salle à manger, antichambre, et le bureau du président. Jean-Louis Debré est d'ailleurs dans son bureau. J'arrive au bon moment. Il parle de toutes ses statues : des dizaines de Marianne. Il nous raconte l'histoire du Palais Royal. Le temps s'arrête, la salle est silencieuse, tout le monde l'écoute, un sourire au coin des lèvres. Il terminera en récitant Alfred de Musset. Visite improbable. La visite se termine avec les salons et bureaux du ministère de la Culture et du Conseil d'Etat. Je sors un sourire aux lèvres. Je ne regrette pas. Je veux continuer. J'ai le temps d'arriver avant 14h30. Je tente France Télé. Je vais donc à l'autre bout de Paris. J'arrive là-bas : "Désolé,  nous ne prenons plus personne..." : il est 13h45. Un monsieur un peu bizarre me parle après le vigile : "Mais vous pouvez restez, vous savez il y a les animateurs qui vont sortir. Vous allez pouvoir voir des stars, des gens de la télé." Lui expliquer que ce n'est pas cela qui m'intéresse ne sert à rien, il ne comprendrait pas. Je lui souris, lui dis merci, et fais demi-tour. Je retourne près d'où j'étais, direction quai des orfèvres. C'est la première fois qu'ils ouvrent, il parait qu'ils ont reconstitué des scènes de crimes. J'arrive. Je ne vois pas le bout de la file (qui est en plein soleil). Je la trouve enfin, avec un petit panneau : 3 heures d'attente à partir d'ici. Mais des barrières et un vigile me font le même discours : "Nous ne prenons plus personne." Décidément. Je suis déçue. Tant pis. Je finis mon après-midi du côté de Saint Germain. "Tiens, c'est vrai, la librairie La Hune ouvre le dimanche." Sans chercher, je tombe sur Plagiat, bien en évidence sur les tables. Je souris. Je me retourne, et tombe sur Lou Doillon, que j'écoute en boucle depuis quelques jours. Non, je n'ai pas perdu ma journée.