La Bourse de Paris évoluait en baisse lundi dans les premiers échanges (-0,55%), entamant une séance qui sera dépourvue de rendez-vous majeurs, après avoir vivement progressé récemment grâce aux annonces des banques centrales.
A 09h18 (07h18 GMT), l’indice CAC 40 perdait 19,74 points à 3.561,84 points. Il avait pris 2,27% vendredi.
« Après les belles performances de la semaine dernière, une correction technique avec des prises de bénéfices de la part des investisseurs est attendue », résument les analystes chez Saxo Banque.
Les places boursières ont salué récemment les mesures de relance annoncées par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui sont intervenues quelques jours après celles de la Banque centrale américaine (BCE) destinées à apaiser les tensions en zone euro.
La séance de lundi devrait être d’autant plus propice à la prudence, qu’aucun indicateur économique de premier plan n’est programmé.
Les investisseurs devront se contenter du commerce extérieur pour juillet en zone euro et de l’activité industrielle dans la région de New York pour septembre aux Etats-Unis (14h30).
« Les banques centrales n’ont pas manqué leurs rendez-vous de la rentrée », indiquent les économistes du courtier Aurel BGC, pour qui « la question essentielle est donc de savoir si, sur le dernier trimestre, les marchés actions possèdent encore un potentiel de hausse ».
Les marchés ont encore quelques interrogations, notamment sur la demande d’aide de l’Espagne, nécessaire pour que la BCE rachète de la dette publique sur le marché.
En outre, le projet de supervision bancaire suscite toujours de vifs débats en Europe, notamment entre l’Allemagne et la France. Il est pourtant la condition pour que le futur fonds de sauvetage permanent de l’Union monétaire, le MES, puisse prêter directement aux banques, sans passer par les Etats.
« Alors que la résolution de la crise devra passer par une plus grande union politique de la part des pays européens, les divergences franco-allemandes risquent de retarder ce processus », selon Saxo Banque.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture et donc celles qui avaient le plus profité de la hausse du marché, souffraient, à l’image de PSA Peugeot Citroën (-1,09% à 6,97 euros), Renault (-2,57% à 40,52 euros), Saint-Gobain (-1,38% à 29,93 euros) et ArcelorMittal (-3,21% à 12,96 euros).
De même, les valeurs bancaires avaient du mal, comme BNP Paribas (-0,39% à 39,84 euros), Crédit Agricole (-1,11% à 5,87 euros) et Société Générale (-0,95% à 24,52 euros).
France Télécom perdait 1,78% à 10,50 euros, après une note défavorable de Morgan Stanley.
Vivendi reculait (-2,31% à 15,47 euros). Les analystes de la banque suisse UBS ont abaissé à « vendre », contre « neutre » auparavant, leur recommandation sur le titre.
EADS était presque stable (-0,02% à 25,30 euros). Paris et Berlin attendent un projet « mis au clair » de rapprochement entre les constructeurs aéronautiques européens EADS et BAE Systems avant de « le juger » et de « prendre des décisions ».
Enfin, parmi les valeurs en hausse, les titres les moins soumis aux aléas de la conjoncture étaient en hausse. Danone prenait 0,59% à 49,31 euros et L’Oréal 0,19% à 97,69 euros.
source : AFP
Avis de la rédaction : Nous vous l’annoncions depuis vendredi, une prise de bénéfice était à prévoir. Le mieux est de rester attentif aux bonnes affaires car la hausse pourrait perdurer sur le moyen terme.