Max est un mec très bizarre. Pas commun quoi. Il est taiseux, ne répond quasiment jamais à son entourage. Jeune modèle travaillant pour une agence photo parisienne, il lâche tout un beau matin pour rejoindre un trou paumé dans le Berry, Gargilesse, ses bois noirs, sa bande de potes désoeuvrée qui enchaîne les pèt' et les sorties en boîte, la maison de son oncle qui est absent, la vieille Angèle qui rôde... Difficile de connaître ses intentions, et malgré son avocat et ses parents qui cherchent inlassablement à le joindre pour régler le litige avec son employeur, les mois suivants vont être un macabre tournant dans sa vie.Heureusement, dans les premières pages de l'ouvrage on trouve une carte géographique des lieux concernés par le roman (est-elle indispensable finalement ? - je m'y suis reportée mais sans que ça n'ajoute à ma compréhension de lecture) ainsi qu'un repère chronologique, l'histoire de notre narrateur alternant allègrement au fil des chapitres sur 3 périodes distinctes.
Extrait :"Plutôt que de rejoindre tout de suite la clique, j'ai fait un détour par les bords de la Creuse * des envies de marche me prenaient * le jardin du Luxembourg me manquait-il ? * Le bassin aux Tortues... Sourires.De retour du Pont noir, le long de la route jusqu'au cimetière, les feuilles trempées se mouvaient doucement au-dessus de mes cheveux protégés par un bonnet rasta color * un vent frais s'était levé et je me sentais sur une frontière avec * dans l'unique poche de ma veste en serpent * une fiche immaculée conne, immature et improbable.Des odeurs de foin sur la petite route, en face le cimetière, des criaillements de chauve-souris toujours nombreuses à gargilesse, la pénombre toujours plus prononcée dans le chemain qui remonte, par la Garenne, jusqu'à Bourny * nuits d'été dans Steinbeck * ou dans Proust, à cause de l'humidité..."(note : les ponctuations par les petits ronds noirs de l'auteur (pour quelle signification ?) ont été remplacés ici par des astérisques).
C'est bien écrit, souvent inventif sur la forme (typographies, originalité des notes de bas de page, histoire récente qui se devine via les messages non écoutés sur son répondeur...), mais je m'y suis trop longtemps perdue, et plus de la première moitié du roman m'a parue interminable. Heureusement que le suspense et une certaine envie bien avouable d'en connaître le dénuement m'a poussée à poursuivre jusqu'à l'issue de Graine de Sabbat, où le titre du livre prend tout son sens en mettant en scène des rites inquiétant dans cette région du Berry pleine de mythes de sorcellerie. Et puis enfin le lecteur parvient à recoller certains morceaux du puzzle et y voir plus clair dans la pénombre de cette inquiétante intrigue sur les traces d'un tueur psychopathe. _________[merci à Laurent Trousselle]L'avis de Daniel Fattore - Fattorius
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 20 septembre à 10:30
Bien aimé ces postes. J'avais lu des nouvelles, je sais plus les titres, où il raconte l'histoire d'un clown (pas lui-même!!) qui tourne la nuit derrière un cheval et un chien un peu partout dans le monde. J'avais vraiment aimer l’ambiance. Là j’ai commencé c’uila. Des jeunes un peu destroy qui s’emmerdent. S’pace rien dans leur vie. Ils trouvent des victimes. Ca dégénère. J’aime.