Quand un géant rencontre un tigre

Par Barthelemy85 @Barth_et_lemy

C’est un dimanche de septembre alternant entre pluie et soleil, que le choc entre les Giants de Tokyo et les Tigers d’Osaka se déroule. Une chance que le match se joue sous un immense dôme climatisé. Aux abords du stade, on ne ressent pas d’effervescence particulière. Il faut dire que la foule présente ne vient pas exclusivement pour le match. Les animations sont nombreuses dans cette partie de la ville : boutiques, restaurants, parc d’attraction, bowling… Les « petits » japonais ont vu les choses en grand.

Le seul moyen de repérer les personnes qui se rendent au match est le maillot orange ou blanc de l’équipe local et le sac plastique qu’ils traînent. Et, oui, vous pouvez apporté votre nourriture et votre boisson (alcoolisé) dans le stade.

A l’entrée du Tokyo Dome

Pour beaucoup de chose le Japon est à l’opposé de la France, géographiquement je vous l’accorde. Mais aussi, par exemple, il est interdit de fumer dans la rue des grandes villes (excepté dans des zones précises les « smoking area »), mais la plupart des bars et restaurants sont fumeurs, la raison : vous ne faites pas le choix de passer dans tel rue pour vous rendre à un endroit, alors que vous faite celui de ce restaurant plus qu’un autre ». Le raisonnement se tient… Ne vous étonnez donc pas de voir les Men In White dont le slogan est très certainement « Le tabac c’est tabou, on en viendra tous à bout ». Leur boulot consiste principalement à rapatrier les fumeurs égarés vers la zone de shoot la plus proche, ou même d’aller jusqu’à donner des amendes.

Il est bientôt 14heures, revenons-en à nos Giants. Dans les couloirs de l’enceinte on se croirait dans un stade américain. « I love rock’n’roll » en fond, fast-food made in Japan, crèche et boutiques souvenirs en tout genre. Le show peut commencer. Une armada de « beerbuster » est prête à servir des litres de boisson sans même que vous ne bougiez de votre siège.

Une distributrice de bière

Sur ma droite un couple mange des sushis à gauche on entame les chants de supporteurs, pas de doute je suis bien au Japon. Je ne peux malheureusement pas vous dire avec précision à quoi ressemble leur chanson. Au vu de la répétition, je peux me risquer à dire que c’est une sorte de « allez les bleus », amélioré par les percussions de tube en plastique.

Pour ceux que le sport intéresse, Tokyo mène déjà 3-0 à l’issue de la première manche. C’est plutôt prometteur. Mascottes, jeux et cheerleaders viennent animer les temps morts. C’est d’ailleurs la première fois de ma vie, par l’intermédiaire du grand écran, que Ronald Macdonald me défie à pierre/feuille/ciseaux… 1-0 pour lui, à charge de revanche ! Ce n’est pas cette fois que je gagnerais une peluche des Giants.

Homerun

Le batteur tokyoïte tape la balle, c’est le bruit sourd du premier homerun. Si un joueur d’Osaka fait de même, l’enseigne au grand M, m’a promis « The BigMac ». Chose qui ne met pas longtemps à arriver ! Un partout mister Ronald. Le score est désormais de 4-2, il ne bougera plus. Après trois heures de jeux, le stade se vide dans un silence religieux. A l’extérieur, les spectateurs se noient dans la foule, comme à mon arrivée il n’y a qu’un seul moyen des les distinguer.

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