Sécurité des soirées festives : du provisoire qui va durer

Nouveau préfet, même politique. Michel Delpuech, qui vient de succéder à Patrick Stéphanini, a réuni vendredi la commission des soirées festives créée après la succession de noyades dans la Garonne au printemps. Objectif : faire le point sur l’avancement des mesures engagées avant l’été et en envisager de nouvelles. A l’issue, le préfet Delpuech s’est placé dans la continuité du dispositif engagé par son prédécesseur.
La brigade fluviale maintenue. En réaction à la succession de noyades à l’issue de soirées festives au printemps, une brigade fluviale temporaire avait été mise en place pour l’été. Le dispositif semble avoir prouvé son intérêt, puisque cette navette sillonnant la Garonne est intervenue à plusieurs reprises pour récupérer des gens dans l’eau ou en dissuader de sauter. Le préfet a donc décidé qu’elle serait maintenue cet automne avant, peut-être, qu’une brigade policière permanente ne soit créée.
Les quais sécurisés. Bien que cela ne relève pas de sa compétence directe, Michel Delpuech a «pris acte de manière positive des actions entreprises par la mairie de Bordeaux, conformément aux souhaits de la commission, pour sécuriser les quais». A savoir le renforcement de l’éclairage et de la vidéosurveillance ou la mise en place du double barriérage toujours présent. Celui-ci pourrait-être supprimé lorsqu’arriveront des bouées (identiques à celles utilisées à Londres) qui seront disposées le long des quais. La commission des soirées festives a aussi lancé une réflexion sur l’ouverture de postes de secours à proximité des lieux de fête.

La prévention renforcée. Les travaux de la commission des soirées festives  (composée de représentants de l’université, de la préfecture, de la mairie...) ces dernières semaines ont aussi abouti à des avancées sur la prévention : présence de jeunes du service civique sur le terrain en fin de semaine, déclaration des soirées étudiantes en préfecture (par internet), préparation d’une campagne de communication qui sera lancée à l’automne sur les gestes à tenir envers les personnes fortement alcoolisées...
Les épiceries toujours fermées. Enfin, concernant l’arrêté préfectoral imposant la fermeture totale des épiceries à 22h, Michel Delpuech a annoncé qu’il irait jusqu’à son terme (15 novembre), puis qu’il serait remplacé par un nouvel arrêté similaire. Alors que les épiciers dénoncent un texte qu’ils estiment injuste et stigmatisant, le préfet n’a pas l’intention d’y renoncer. En revanche, «cet arrêté aura une approche plus ciblée dans l’espace (secteurs sensibles) et dans le temps (fin de semaine par exemple).•

Photo archives AFP

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