Mais les avocats commencent à trouver la situation incommodante, car si on permet à n’importe qui d’exercer le métier d’avocat sans diplômes et de littéralement voler le boulot aux vrais avocats, ça ne va plus aller, non ca ne va pas le faire.
Les avocats montent au créneau, déjà, que nombre d’entre eux confondent malhonnêteté et honnêteté sur le plan professionnel, mais à présent, les mêmes ne seront plus les seuls à prétendre faire honnêtement leur travail en arnaquant leurs pauvres clients naïfs et perdus, les politiques s’y mettent à leur tour et le pire est qu’ils bénéficient d’une popularité et d’une renommée qui peut leur permettre d’obtenir nombres de clients, ce qui n’est pas le cas des avocats ayant passé leurs diplômes.
C’est évidemment une publicité non soumise au contrôle déontologique de la profession, mince, comment faire pour ne plus permettre à cette bande de politicards arrivistes de grignoter la part du gâteau des avocats, car tout de même, c’est se moquer du monde, car la justice tout de même, c’est la justice et n’importe qui ne peut venir plaider des affaires sans être véritablement préparé, car ne connaissant ni le code civil, ni les article de lois, mais qu’importe, il y a internet et Légifrance qui donne gratuitement les réponses à toutes les questions juridiques et affaires, pire, il ne suffit pas d’être juriste pour plaider, puisque les réponses sont les mêmes pour tout le monde.
En revanche, un juge ne permettra jamais au tout venant, c’est à dire au citoyen, même si ses arguments sont justes, même si les articles cités correspondent parfaitement à son affaire, de gagner contre un avocat, car ce serait admettre qu’un avocat ne sert à rien, ce qui malheureusement est souvent est le cas. Il y a une sérieuse injustice dans la Justice française, car on ne peut pas aller devant un tribunal sans être représenté, imaginez un peu si nous, les citoyens français, pouvions nous passer de ces avocats pour plaider justement notre cause ? Ce serait, ce serait… l’Anarchie, oui l’anarchie et peut-être la justice.
On ne compte pas le nombre d’innocents qui se trouvent en prison à cause de la médiocrité de leur avocat, on ne compte plus les grands criminels qui échappent à la justice à cause des bons avocats. Si on est riche on peut s’autoriser les meilleurs avocats, lorsque l’on manque de moyens, on doit se contenter, de jeunes prétentieux arrogants et roublards qui collectionnent les dossiers et qui se mélangent les pinceaux sans avoir suffisamment de compétences pour gérer correctement une affaire car elle rapporte moins que la suivante ou que la précédente. Rare sont les avocats engagés pour faire triompher la justice, il suffit pour cela de se rendre au tribunal pour assister au déroulement des affaires et de constater que les avocats des camps adverses se donnent allégrement des tapes dans le dos en ricanant bêtement en se sentant tellement supérieurs à ceux qu’ils sont sensés défendre, les affaires se jouent dans les boudoirs, dans les couloirs et cela ne date pas d’hier, il suffit de jeter un regard curieux sur les lithographie de Daumier et de Gavarni au XIXe siècle. Ah les avocats, c’est une classe sociale à part, qui ne pense qu’en terme d’argent, comme les médecins aujourd’hui, ils attendent des autres des services gratuits mais eux ne font jamais de cadeaux, tout acte est payant et couteux, ils sont ce que la société fait d’eux, des rapaces avides d’argent, ils acceptent souvent des affaires juste pour gagner de l’argent, gagner c’est empocher le pactole, la fierté du combat, c’est leur banquier qui la leur donne, sans compter les petites affaires en liquide, sous le bureau pour que personne ne sache rien, et surtout pas les impôts, c’est tellement facile avec les honoraires libres de proposer des petits arrangement discrets, ou de faire du chantage, c’est arrivé à un ami qui était jugé dans une affaire, son avocat à demandé à l’époque 150 000 frs en liquide le jour de la plaidoirie, sinon, il ne plaidait pas. Le frère de cet ami était agent immobilier, il ne put lui donner que 10 000 frs, l’autre accepta et défendit cet ami.
Parfois on me demande pourquoi j’éprouve d’étranges sentiments envers les avocats, je l’ignore, ce doit être une forme d’allergie à la forfaiture, et je ne dois pas avoir eu la chance d’avoir rencontré l’intégrité que je projetais sur cette profession. Un jour, un avocat me dit :
- …mais Monsieur Jandrok, si vous croyez encore à la justice votre âge, il faut ouvrir les yeux et vivre dans la réalité…
Pourtant, nous ne cessons d’entendre parler de justice et de probité, est-ce que l’on ne serait pas en train de se foutre de notre gueule ?
Nous vivons une époque formi…diable…
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