Grâce à ce succès acquis dans la douleur, le deuxième consécutif au stade Chaban-Delmas après celui contre Perpignan (26-22), les hommes de Raphaël Ibanez gagnent deux rangs au classement (dixièmes avec neuf points) et dépassent une équipe de Paris qui, au vu de sa prestation, confirme ses faiblesses et se présente, après cinq journées, comme un rival dans la lutte pour le maintien. Si l’opération est positive sur un plan comptable, tout n’a pas été parfait, loin s’en faut, pour la formation girondine. Crispés en début de partie, les protégés de Vincent Etcheto ne parvenaient pas à développer leurs offensives et devaient s’en remettre à la botte d’un Camille Lopez impérial (100% de réussite) pour virer en tête à la mi-temps (12-9).
Pragmatisme à la bordelaise
Savoir prendre les points quand tout ne fonctionne pas comme prévu dans le jeu, c’est une nouveauté pour l’UBB. Depuis le début de la saison, l’un des objectifs du staff est de faire preuve de plus de réalisme. « Dans notre marge de progression, c’est un point essentiel, reconnaît Félix Le Bourhis. Savoir se dégager sans subir la pression, bien préparer les jeux au pied, être placés en défense pour presser l’adversaire... Sur ces points, on a rendu une copie presque parfaite.» Très en jambe, l’ailier bordelais a été l’un des grands artisans de la victoire grâce notamment à un superbe essai inscrit à dix minutes de la fin après une accélération terrible et une passe redoublée avec le Fidjien Talebula, lui-aussi excellent. Un quart d’heure plus tôt, Heini Adams avait montré la voie à suivre en trouvant une première fois la faille dans la défense parisienne suite à un bon travail de Blair Connor (54e). Si un essai de Williams (72e) puis une nouvelle pénalité de Porical ont remis les Parisiens dans le match dans les dernières minutes, Bordeaux a bien géré sa fin de rencontre, une ultime pénalité d’Emmanuel Saubusse (entré en jeu en remplacement de Camille Lopez) scellant définitivement le score. Malgré la victoire, Vincent Etcheto ne parvenait pas à sourire franchement au sortir des vestiaires : « Je suis frustré par le contenu. On essaye de mettre du rythme mais on a pas assez joué, on est tombé dans un faux rythme, on a pas su organiser notre jeu pour trouver des espaces.» Satisfaction toute relative aussi pour le président Laurent Marti, déjà tourné vers le prochain rendez-vous : « On a battu le Stade Français et on est ravis parce que c’est une bonne équipe mais on est encore dans le fond du classement. On doit rattraper le faux-pas de Grenoble et ce que j’ai vu de Montpellier (prochain adversaire de l’UBB, battu par Toulon (25-32), NDLR) ne m’a pas rassuré.» Samedi prochain, au stade André Moga, l’objectif des Girondins sera d’enchaîner une deuxième victoire consécutive. • OSF
Photo AFP