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Des vins du château Cornélie

Par Daniel Sériot

Lors d’une sortie, dans le Médoc, la semaine dernière, nous avons rencontré Patrick Grisard, dans son chai situé sur la commune de Moulis, pour récupérer quelques flacons de millésime 2009, aujourd’hui épuisé, et d’autres du millésime 2010, qui ne tardera pas à l’être.

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Nous avons évoqué avec lui, les relations difficiles et même haineuses d’individus qui n’hésitent pas, autour des vignes de Saint Sauveur qu’il exploite en fermage, de crever les pneus, d’ajouter de l’eau dans les réservoirs des véhicules, etc. Nous avons aussi parlé d’un avenir plus réjouissant : l’acquisition de nouvelles parcelles, et la construction d’un chai sur la commune de Cissac, qui lui rendra la vie plus facile (il faut une heure de route, aller et retour, pour se rendre du vignoble à son chai actuel).

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Les bonnes ventes des millésimes 2009 et 2010 vont lui permettre d’envisager son avenir de vigneron, avec plus de sérénité et favoriser, avec ces futures installations, une meilleure organisation de son travail.

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Voici les vins que nous avons dégustés lors de notre visite

Haut Médoc : Château Cornélie 2007

La robe est très soutenue, de couleur rubis. Le nez évoque les fruits rouges, agrémenté de légères épices, de notes florales et d’élevage. La bouche est souple, avec des tannins assez fondus, un milieu de bouche un ton au dessus de l’attaque, rehaussé de fruits mûrs et frais. La finale, d’une bonne persistance, est fraîche, avec des tannins un peu plus fermes, fruitée, légèrement épicée, et une petite note d’élevage qui va se fondre. Noté 15

Haut Médoc : Château Cornélie 2010

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La robe est profonde, de couleur sanguine. L’olfaction est nette et expressive, avec des arômes de cerises, de jus de cassis, d’épices variées, et des notes de violettes. La bouche offre, dès l’attaque, une texture veloutée, avec des tannins mûrs, d’une bonne finesse, le vin prend de la puissance dans un centre étoffé, assez sphérique dans son dessin, souligné par des fruits charnus. La finale est très persistante, avec des tannins un peu plus fermes et structurants, fraîche, mise en valeur par des fruits juteux, et de fines épices. Noté 16.  A attendre en cave, car il n’a pas l’immédiateté du 2009.


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