Chaque année, l’ETPA, école toulousaine d’art et de photographie, distingue un étudiant en fin de cycle pour la qualité de son travail et de sa démarche. ManifestO soutient ce prix et présente le lauréat lors du festival.
A la lueur des entrailles
« Depuis l’antre délabré, le silence du cri a retenti. Le hululement résonne sur les chairs figées dans l’interstice, le point de bascule du crépuscule à la nuit. Et sur la plaine fantomatique, les silhouettes prêtent allégeance au spectre, tiraillées entre la hantise et la déliquescence. Ne vois-tu pas l’épaisse vapeur blanche s’échapper des yeux du chasseur ? »
De son enfance, Tao Douay se souvient des gens de passage chez ses parents, souvent des artistes venus de l’étranger. Puis c’est avec sa famille qu’il est parti vivre à l’étranger. Sa curiosité pour l’être humain n’a cessé de s’intensifier depuis. C’est d’abord avec la vidéo qu’il a enregistré le monde, explorant l’humanité de l’intérieur. La photographie a suivi naturellement. C’est pour lui le moyen le plus juste de rentrer en relation avec ce qui l’entoure et de proposer un regard empli de sens. La photographie permet de capturer les transformations, générant de nouvelles formes inconcevables à l’oeil nu.
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