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Critique Ciné : Les Adieux à la Reine, les femmes au pouvoir...

Publié le 16 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Adieux à la Reine // De Benoît Jacquot. Avec Léa Seydoux, Diane Kruger et Virginie Ledoyen.


Benoît Jacquot, réalisateur de Cherchez Hortense (qui vient de sortir ce mois ci) ou encore de Villa Amalia nous a offert l'an passé Les Adieux à la Reine, un film singulier mais parlant de choses justes. Je ne m'attendais à trouver Les Adieux à la Reine sympathique. A vrai dire, je préparais déjà mon argumentaire pour le descendre. Simplement parce que j'en avais envie. Mais les actrices sont tellement passionnantes dans leurs rôles respectives. Je crois même que c'est la première fois que j'ai trouvé Virginie Ledoyen potable dans un film depuis tellement longtemps. On baigne donc dans un univers en apparence de toute beauté mais avec au milieu un personnage : la reine. On a déjà eu des relectures assez nombreuses de la vie de Marie Antoinette au cinéma (et très souvent avec très peu de réussite comme l'horrible film de Sofia Coppola). Mais cette fois, Diane Kruger donne du meilleur d'elle même pour nous faire vivre les dernières heures d'une reine.
En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.
Ce que j'ai aussi bien aimé dans ce film c'est cette relation fidèle entre Sidonie et Marie Antoinette qui se créée au travers des lectures diverses. Léa Seydoux est très pertinente dans son rôle et nous offre une bien jolie composition. Ce n'est certainement pas parfait, mais agréable à suivre. Car au fond, même si Les Adieux à la Reine manque parfois de cette petite étincelle qui donne envie de voir un peu plus loin, au fond le film reste constant et ne faibli jamais. Le film parle de ce monde qui petit à petit s'effondre avec les employés qui désertent petit à petit Versailles. C'est aussi cela qui est décrit par Benoît Jacquot dans son film avec plus ou moins de réussite également. Mais avant tout c'est une histoire entre deux femmes liées et non pas tout autre chose. Généralement, ce genre de film (ceux en costumes), sont très pompeux et pas passionnants pour un sou. Celui ci a un petit truc en plus à offrir, ce côté moderne dans l'écriture allié à un monde poussiéreux et rebattu par le cinéma.
L'exploitation du décor (le château de Versailles) n'est pas toujours juste non plus. J'avais envie d'être envahi par ces décors, mais finalement ce n'est pas ce que le film va faire. Il se recentre encore et encore sur ses deux personnages féminins jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'elles finalement. Au fond, Les Adieux à la Reine ressemble à un huis clos (on ne sort pas de Versailles) et nous confine. Il ne nous rapporte que très peu d'informations sur ce qui se déroule à Paris par exemple (avec la prise de la Bastille par exemple). Au final, Benoît Jacquot livre un film tout à fait correct. Alors qu'il aurait pu être tout simplement dispensable si il avait voulu faire la lecture de la vie de Marie Antoinette mot pour mot, il préfère se concentrer sur tout autre chose de bien plus intéressant et joli à suivre. Je tiens aussi à remercier Diane Kruger qui le fait oublier que Kirsten Dunst avait incarnée la Reine sans aucun charme dans un tout autre film.
Note : 6/10. En bref, agréable petite surprise loin des codes du film de costumes classique.


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