La Nouvelle-Zélande et l’Australie dans la douleur

Publié le 16 septembre 2012 par Misterrugby

Bryan Habana se lance au coeur de la défense black

Peu séduisante, la Nouvelle-Zélande a éprouvé les plus grandes difficultés pour venir à bout de l’Afrique du Sud (21-11) à domicile, samedi à Dunedin, lors de la 4e journée du Four Nations. Les buteurs Sud-Africains ont sombré. L’Australie, menée au score pendant plus de 60 minutes, a su renverser la vapeur pour l’emporter (23-19) face à l’Argentine, qui a manqué de peu de signer le premier succès de son histoire dans le Four Nations.

Après son triomphe à l’échelle mondiale, la Nouvelle-Zélande est bien partie pour triompher sur l’hémisphère sud. Avec ce quatrième succès, les All Blacks ont accompli un nouveau grand pas vers le titre du Four-Nation 2012, dont la 4e journée s’est poursuivie samedi avec la victoire de l’Australie face à l’Argentine (23-19). Alors qu’il leur avait échappé l’année dernière au profit de l’Australie, le trophée devrait vraisemblablement retourner dans l’escarcelle néo-zélandaise.

Un grand progrès

Les Néo-Zélandais devront cependant soigner leur copie – deux derniers matches à l’extérieur face aux Springboks et aux Argentins – pour s’adjuger le trophée. La victoire poussive et presque miraculeuse face aux Springboks, cruellement privés en fin de match du point de bonus défensif, est un clair avertissement.
Avec ses armes habituelles -jeu au pied, ballon portés, agressivité dans les rucks- l’Afrique du Sud est nettement parvenue à faire déjouer les All Blacks. Mais leurs buteurs Morné Steyn, François Steyn et Johan Goosen ont totalisé un chiffre désastreux de 23 points manqués au pied. Le carton jaune de Greyling (64e), pour un coup de poing sur McCaw, n’allait rien arranger à leur affaire.

L’arrière néo-zélandais Israel Dagg avait marqué le seul essai de la première mi-temps après deux passes dans le placage du deuxième ligne Sam Whitelock et du n°8 Kieran Read. Mais les Springboks auraient pu mener 18-5 à la mi-temps si les deux Steyn avaient converti les pénalités concédées par les Néo-Zélandais à leur jeu de pression. “Notre jeu au pied n’a pas été très bon mais maintenir la meilleure équipe du monde sous pression pendant 80 minutes représente déjà un grand progrès”, estime Jean de Villiers, le capitaine sud-africain.

McCaw loue le “sang froid de son équipe

En début de seconde période c’est Bryan Habana qui a fait parler sa classe. Son essai marqué après une passe à plat du demi de mêlée Ruan Pienaar et un petit coup de pied pour lui-même repris juste devant l’en-but a donné l’avantage aux Springboks 8-5. A l’heure de jeu, le demi de mêlée remplaçant néo-zélandais Aaron Smith a répliquait sur un exploit individuel à l’heure de jeu. La botte d’Aaron Cruden, auteur de deux pénalités en fin de match (74e, 80e), a finalement scellé la victoire des champions du monde.

“Les Sud-Africains ont pratiqué un rugby très physique et nous ont agressés d’entrée mais nous nous attendions à ce type de match, commente le capitaine des All Blacks Richie Mc Caw. Je suis très fier de la façon dont les gars ont gardé leur sang-froid mais nous nous sommes bien sonné les cloches à l’ancienne et je suis très heureux d’avoir gagné.”

Les All Blacks s’étaient quelque peu mis à l’abri grâce à un essai d’Israel Dagg (19) auquel répondait, en seconde période, l’ailier Springbok Bryan Habana sur un exploit individuel. Le demi de mêlée néo-zélandais Aaron Smith, sorti du XV de départ pour un écart de conduite, se rachetait en inscrivant l’essai de la victoire (61) pendant qu’Aaron Cruden assurait le reste au pied (74e, 80e).

L’Argentine méritait mieux

De leur côté, les Wallabies ont aligné un second succès consécutif après celui glané face à l’Afrique du Sud samedi dernier (26-19) et se hissent en deuxième position au classement derrière la Nouvelle-Zélande, avec deux ultimes déplacements au programme en Afrique du Sud et en Argentine.

Après avoir obtenu le match nul (16-16) face aux Springboks et perdu avec les honneurs en Nouvelle-Zélande (21-5), les Argentins ont bien failli s’offrir le scalp d’une équipe d’Australie privée de nombreux joueurs (Genia, Horwill, Pocock) et rapidement plongée dans le doute par ses nombreuses approximations dans le jeu. Les Wallabies ont en effet failli sur leurs bases durant une grande partie du match. Fautes de main, problèmes d’organisation, inefficacité, les lacunes australiennes ont longtemps permis à leur adversaire de faire la course en tête.

Dans un bon jour, Juan Martin Hernandez permettait à son équipe de mener à la pause (6-3) avant les deux essais éclair de Tomas Leonardi et Julio Faria Cabello et une nouvelle pénalité de l’ouvreur qui ofrraient aux Pumas une avance de 13 points peu avant l’heure de jeu. Mais les Wallabies se ressaisissaient et franchissaient la ligne à deux reprises grâce à Pat McCabe et Digby Ioane. La botte de Berrick barnes et une ultime pénalité de Kurtley Beale scellaient le succès australien.

Source ; sport.francetv.fr