Si vous voulez vous instruire plus, allez sur le Musée du jeu en Suisse ou à Issy-les-Moulineaux ou sur les liens des passionnés ou des collectionneurs que j'ai ajouté sur ce message.
"Voyageant à travers les âges et le monde, le jeu remonte à la nuit des temps, se transmettant et se modifiant d’une civilisation à l’autre. A tel point que parmi les chercheurs deux thèses s’affrontent, dialectiquement opposées : le jeu est-il un sous produit de la culture ou au contraire, la culture est-elle née du jeu ?Si les jouets sont des objets qui, tout en suscitant le jeu, laissent libre cours à son organisation, les jeux en revanche obéissent à de règles précises, à l’origine du jeu lui-même. Celui-ci se classe en trois grandes catégories: les jeux de hasard, les jeux de stratégies, et les jeux d’adresse, ces catégories interférant le plus souvent les unes par rapport aux autres. L’appellation de jeux de hasard remonterait aux croisés, qui les auraient pratiqués en SYRIE, le concept en revanche est évidemment bien plus ancien. Les grecs avaient la déesse du hasard, Tyché, Fortuna chez les romains, à qui de nombreux temples sont dédiés. Ces mêmes grecs organisent des loteries lors des fêtes religieuses, un divertissement qui trouverait son origine en CHINE, 2000 ans avant notre ère. Dans l’EUROPE chrétienne, ce jeu connaît des fortunes diverses, tantôt permis, tantôt interdit. En 1776, Louis XVI crée la loterie royale, ancêtre de la fameuse loterie nationale qu’on instaure en France en 1933 pour renflouer les caisses de l’état. Dérivé de la loterie, le loto avec des cartes et des jetons chiffrés est d‘origine italienne. Et c’est au XIX siècle qu’on a l’idée en ANGLETERRRE de remplacer les chiffres par des images et d’en faire des jeux pour les enfants. L'imprimerie jouera un rôle primordiale dans le développement populaire. De nombreux jeux nous sont parvenus des INDES. Ils transitent le plus souvent par la PERSE, puis le MOYEN-ORIENT. Les Croisés les importent ensuite en EUROPE, tel le jeu de table appelé ainsi parce qu’il se joue sur un tablier, le jeu est divisé en deux fois douze espaces délimités par des pointes que des pions doivent parcourir. Le jeu évolue au fil du temps. Au XVII siècle, il devient le trictrac en France, s’impose un siècle après en ANGLETERRE sous la forme du Backgammon, avant de connaître à nouveau les succès en France au XIX siècle sous le nom de Jacquet. Mais le jeu le plus célèbre, ce sont certainement les échecs et les créations collectionnées qui trouvent également leur origine en INDE. Le jeu dérive au Chaturanga indien, apparu au VI siècle. Ce jeu opposait quatre joueurs sur un tablier de 64 cases. Chaque joueur possédait 8 pièces symbolisant le roi et l’armée : cavalerie, fantassins, éléphants ect..On retrouve en PERSE au VII siècle, sous le nom de Shatrang. Il se joue alors à deux avec 16 pièces. Peu à peu les dés sont abandonnés. L’Islam découvrant à son tour le jeu remplace les figurines figuratives par des modèles plus abstraits dont l’esprit sera largement conservé, lorsque le jeu s’impose au Moyen-âge en EUROPE. Au XII siècle, les vizirs perses sont remplacés par des personnages de la cour avec des variantes selon les pays : le fou en France devient le postillon en Allemagne et l’Evêque en ANGLETERRE ... La marche des figures est définitivement fixés au XV siècle. Les jeux ont donné lieu à une véritable surenchère dans la création. Non seulement un jeu doit être intéressant mais en plus on le veut beau et les illustrateurs ou inventeurs sont oubliés du public, l' Association Mipeul de Poitiers les représente. Les cartes seront différentes par pays. Les trèfles, coeurs, carreaux, piques sont des enseignes qui seront des grelots, glands en ALLEMAGNE et les coupes, épées, bâtons en ESPAGNE. Sous l’Ancien Régime, alors qu’il s’adresse aux adultes et à l’aristocratie, il est volontairement précieux. Un siècle plus tard, l’enfant occupe une place aussi important qu’inédite et la plupart des jeux lui sont destinés. On met donc en avant toute une imagerie capable de stimuler l’imagination et de susciter l’envie.