Doctor Who // Saison 7. Episode 3. A Town Called Mercy.
Cette année, Steven Moffat a fait une promesse : nous offrir un divertissement sans faille et digne des grands blockbusters. Je pense qu'avec le 7.01 on a atteint un certain niveau de qualité. La
série était revenu à ses fondamentaux et cela avait pour but de réconcilier les fans avec Steven Moffat vivement critiqué pour ses torsions spatio-temporelles depuis le début de la saison 5.
Souvent jugé trop complexe, Steven Moffat a eu la bonne idée pour ceux qui n'appréciaient pas son style de changer la donne durant cette saison. Pour "A Town Called Mercy", Steven Moffat a fait
appelle à Toby Whithouse déjà à l'origine du très confus et assez brillant "The God Complex" (6.11) ou encore de "The Vampires of Venice" (4.06) dont le titre parle de lui même). Toby Whithouse a
du avoir une révélation alors qu'il regardait le film de Damon Lindelof "Comboys & Aliens". J'ai beaucoup aimé ce film, et logiquement apprécié cet épisode de Doctor Who également. Mais ce
n'est pas uniquement pour les ressemblances avec le film américain, c'est aussi parce que je l'ai trouvé ingénieux, sombre et passionnant.
La dernière fois que l'on avait vu le Docteur avec un Stetson sur la tête, cela date du 6.01/6.02 si mes souvenirs sont bons. On retrouve donc encore une fois l'ambiance américaine, et cette fois
dans un épisode très western. Une petite ville, perdue au milieu du désert américain et maudite par un monstre (tout droit sorti d'un autre monde) qui cherche à éliminer un autre Docteur. C'est
tout simple, il n'y a pas grand chose à emmagasiner pour comprendre l'épisode. Encore une fois la preuve que cette saison de Doctor Who préfère avant tout nous offrir un divertissement hors pair
à chaque épisodes (pour faire la liaison avec les précédents, quelques références - comme aux Daleks - sont insérées dans le script). Le cyborg a.k.a The Gunslinger était un personnage très
amusant que l'on aurait clairement pu voir dans une série B produite par Quentin Tarantino pour Grindhouse. Autant dire le paradis des films funs et sans prise de tête. J'ai trouvé qu'il y avait
quelque chose de différent qui se dégageait de cet épisode, quelque chose d'horrifique d'un côté mais aussi de très familial de l'autre.
Vous allez dire que je suis pathétique. Et alors ? Franchement, je n'avais jamais ressenti autant d'émotions à l'idée d'un départ dans la série. Je m'étais étrangement beaucoup plus attaché à Amy Pond qu'aux autres personnages qui se sont succédés aux bras du Docteur. Karen Gillan est excellente restera parmi les meilleurs personnages de la série (à mes yeux évidemment) même si j'avais beaucoup apprécié Rose aussi. Doctor Who s'offre donc un épisode plus touchant, plus sombre et plus posé. Il y a des scènes d'action (et des expositions) ne vous inquiétez pas mais il y a aussi des moments plus réfléchis où la série pose de bonnes questions et aux bons personnages. Je pense que le prochain épisode sera encore plus déchirant que celui ci, je ne sens venir (notamment parce que l'on a eu ce petit déclic dans la tête d'Amy). Pour ce qui est du cyborg et de l'action alentour, j'ai trouvé que c'était amusant et assez bien développé là aussi. J'en veux encore des épisodes comme celui ci.
Note : 8/10. En bref, très solide épisode avec quelques bons moments et surtout une petite scène bouleversante (ou presque).