Après avoir dressé la fresque historique du fait religieux dans les sociétés humaines, souligné l’importance du passage de la transversalité à un ordre hiérarchique structuré, puis de la pensée collective à la pensée individuelle éprise de liberté, Frédéric Lenoir a lancé un appel vibrant à une plus grande spiritualité capable de dépasser les clivages culturels et cultuels traditionnels, faisant valoir que c’est le regard d’abord tourné sur soi-même puis vers l’autre, la compréhension de l’autre, l’amour de l’autre, bien plus qu’une référence symbolique au rite ou au dogme, qui peuvent faire avancer l’humanité vers un mieux-être. Chacun avait bien sûr présentes à l’esprit les manifestations sanglantes qui agitent en ce moment une fraction du monde musulman contre le monde occidental.
En livrant son message du cœur- qui comprend aussi celui du courage- Frédéric Lenoir s’est abstenu de tout commentaire sur ces incidents puisque la réponse était contenue dans le message lui-même.
Les questions posées par les auditeurs ont témoigné du très vif intérêt suscité par les propos du philosophe qui a clôturé ses propos sur une parole de Gandhi.
Les applaudissements nourris qui s’en sont suivis ont fait en quelque sorte écho à cet « œcuménisme religieux » reçu comme un bienfait.