Si vous cherchez un roman pour lutter contre l'insomnie...
L’auteur :
Susan Hill est née en Angleterre en 1942. Romancière populaire (auteur notamment du célèbre Je suis le seigneur du château), écrivain pour enfants, auteur dramatique, journaliste, elle n'a jamais cessé d'écrire. Avec les enquêtes de Simon Serrailler (Meurtres à Lafferton, Ou rôdent les hommes et Au risque des ténèbres, La mort a ses habitudes), elle a fait une entrée très remarquée dans le monde du polar, aujourd'hui confirmée par le succès de cette série outre-Manche.
L’histoire :
L'inspecteur Simon Serrailler
profite de vacances bien méritées à Taransay, petite île sauvage à l'ouest de l'Écosse, après une difficile opération pour le compte du BIVR (Brigade d'intervention volante rapide), quand il est
rappelé en urgence à Lafferton par sa supérieure.
Deux prostituées ont été retrouvées étranglées, et le temps qu’il revienne, une troisième est portée disparue. S'agit-il de l'oeuvre d'un pervers et de meurtres en série ? Est-on en présence d'un
nouveau Jack l'Éventreur ou ces disparitions n'ont-elles rien à voir les unes avec les autres ? (extrait de la quatrième de couverture)
Mon avis :
C'est un roman qui est long, mais long…
Pour ne rien arranger, la quatrième de couverture en dévoile trop, on sait tout avant même de commencer le roman. Cela crée un effet d’attente très pernicieux : déjà que l’intrigue n’en finit pas de commencer ou d’avancer, traînant en longueur tel un long dimanche de pluie, si en plus l’action à venir est déjà annoncée, ce roman devient alors franchement soporifique. Pour ne pas risquer de tomber dans un sommeil de plomb, une seule solution s’impose : passer certains passages pour avancer plus vite vers le dénouement. Encore faut-il avoir envie de connaître le dénouement en question, que l'on devine des kilomètres de pages avant... Point de surprises ou de retournements de situations qu’auraient omis de mentionner la quatrième de couverture.
L'action c'est une chose mais les personnages me direz-vous ? Là encore, rien ne nous est épargné : aucun détail de leur vie ne nous est inconnu, si l’auteur avait pu écrire à chaque fois ce qu’ils mangent au petit déjeuner, elle l’aurait fait … De plus, l'auteur a dû se dire que plus ils étaient de fous plus ils riraient, elle en invente donc un nouveau presque à chaque chapitre... Et on ne rit pas du tout, on ronfle plutôt...
Et Simon Serrailler qui a quand même l'insigne honneur de figurer dans le titre ? QUI ? Ah oui celui qui est sur une île au bout du monde et qui se décide à revenir à la fin du roman ?
Et les idées, les réflexions ? Nous côtoyons le milieu des prostituées, pauvres filles qui n'ont pas le choix mais sont malgré tout des êtres humains qui méritent toute notre attention… Sans blague ? En parallèle l'auteur a décidé de s'infilter dans le milieu de l’église. Et figurez-vous que les fervents catholiques ne sont pas tous des anges... Sans blague ? Rien de transcendant au final, juste des réflexions embourbées dans ce roman de 400 pages.
Beaucoup trop long, beaucoup trop insignifiant...
Premières phrases :
« Leslie Blade s’arrêta sous l’avancée de l’entrée de la faculté, le temps d’ouvrir son parapluie.
La pluie. La plui matin et soir depuis le début de la semaine.
Il pouvait venir travailler en voiture, mais in n’était qu’à trois kilomètres, donc la fac ne lui accordait pas un permis de stationner sur le parking. »
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D’autres avis :
Blogs : Canel ; Clara (Je précise qu'il faut être une blogueuse du prix des lectrices de Elle pour lire ce roman qui aurait fini dans les limbes de l'indifférence générale sans cela...)
Des ombres dans la rue, Susan HILL, traduit par Johan Frédérik HEL-GUEDJ, avril 2012, 408 p., 21 euros