Pour conclure une histoire qui prend fin abruptement...
Bref, mes copier-coller d’articles du Devoir, et aussi mes compte-rendu et analyses (si petites) s’arrêtent là.
Mais est-ce vraiment la fin ?? On verra bien.
Dans le Devoir...
** Le conflit étudiant est terminé, selon la FEUQ
La question des droits de scolarité est considérée «réglée» pour Martine Desjardins
La Presse canadienne 8 septembre 2012 17h28
Éducation
Photo : La Presse canadienne (photo) Clément Allard
La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, considère qu'un consensus entre le gouvernement et toutes les associations étudiantes est envisageable: «Un consensus va permettre de rallier l'ensemble de la population, qui a été largement divisée dans le conflit.»
L'annulation de la hausse des droits de scolarité par décret ministériel promise par la première ministre désignée du Québec, Pauline Marois, à peine 24 heures après son élection, est une victoire pour la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
La présidente de l'association estudiantine, Martine Desjardins, y voit là la fin d'un long conflit qui aura duré plus de deux ans et lors duquel la FEUQ aura essuyé plusieurs revers, en raison d'un gouvernement «qui ne voulait rien savoir des revendications des jeunes».
Le constat est le même pour la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge, qui envisage d'un bon oeil l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement péquiste. Déjà, c'est une «excellente nouvelle» que Pauline Marois ait tenu ses engagements aussi rapidement, affirme Mme Laberge.
Et même si la question des droits de scolarité est considérée «réglée» par Mme Desjardins, elle affirme toutefois que le travail de son association et de ses membres n'est pas terminé. La FEUQ entend mettre de l'avant des propositions plus avant-gardistes au cours du sommet sur l'éducation supérieure promis par les troupes péquistes, mais devra d'abord travailler à convaincre les partis d'opposition, gouvernement minoritaire oblige.
Préparations en vue d'un sommet
Pas question donc de chômer, assure Mme Desjardins. Les associations membres ont déjà le mandat d'écrire des mémoires afin d'apporter des propositions au sommet, qui devrait avoir lieu dans les 100 premiers jours d'un gouvernement péquiste, ou du moins être annoncé. La FEUQ se penchera aussi sur une structure souhaitable pour cette rencontre.
Du côté de la FECQ, les énergies sont également concentrées à la préparation de cette «rencontre majeure», qui permettra, selon Mme Laberge, de définir «ce à quoi devraient ressembler nos universités». «Nous voulons arriver avec des scénarios crédibles, biens argumentés, bien détaillés», annonce la jeune présidente.
«Nouvelles relations avec le parti libéral»
Questionnée sur le départ de Jean Charest de la vie politique, Mme Desjardins pense que la démission du premier ministre sortant modifiera les relations de la FEUQ avec le Parti libéral. Elle souligne cependant que le mouvement étudiant n'était pas contre l'homme, mais bien «contre les idées défendues par son gouvernement».
«Il est certain qu'on était très présent dans la circonscription de Sherbrooke dans le cadre des élections pour s'assurer que Jean Charest, qui avait été élu par une faible majorité lors du scrutin de 2008, ne soit pas réélu», soutient Mme Desjardins.
La leader attribue aux militants étudiants une partie de la défaite de M. Charest en raison de la grande mobilisation qui a eu lieu dans sa circonscription. Mme Desjardins avoue que Jean Charest est un «adversaire politique très coriace» et reconnaît le travail de l'homme politique.
«Est-ce que le départ de M. Charest aide notre cause? Je n'irais pas jusque-là. Ce qui aide notre cause, c'est de voir un parti politique qui ne propose pas de hausse des droits de scolarit», pense pour sa part la présidente de la FECQ.
Mme Laberge souligne que les trois acteurs principaux du gouvernement Charest pendant le conflit étudiant, Michelle Courchesne, Line Beauchamp et Jean Charest lui-même, ne font désormais plus partie du caucus libéral, ce qui aura assurément pour effet d'apaiser les tensions: «Nous allons pouvoir commencer des nouvelles relations avec le parti libéral», affirme-t-elle.
Sur le militantisme de la CLASSE
Alors que la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) entend continuer de militer pour la gratuité scolaire, la FEUQ, elle, appelle à une accalmie des moyens de pression.
Martine Desjardins ne croit pas que la poursuite de la mobilisation par la CLASSE nuira à la cause étudiante et rappelle que les deux associations n'ont jamais caché que leurs revendications différaient : «On avait fait fi de nos idéologies durant le conflit. Maintenant, c'est sain que tout le monde reprenne ses idées».
«On doit maintenant passer à l'étape de discuter avec le gouvernement. Il faut savoir utiliser les manifestations et les grèves dans un contexte de pression, ajout-elle Mme Desjardins. Pour l'instant, il faut donner la chance au coureur».
La présidente de la FEUQ considère qu'un consensus entre le gouvernement et toutes les associations étudiantes est envisageable. «Un consensus va permettre de rallier l'ensemble de la population, qui a été largement divisée dans le conflit», conclut-elle.
Par Mathieu Simard
Dans le Devoir...
** Boucler la boucle du carré rouge
L’École de la montagne rouge, qui a conçu d’importants symboles de la grève étudiante, met un terme à ses activités
Frédérique Doyon 14 septembre 2012 Actualités culturelles
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Né au premier jour de la grève, en février, le collectif formé autour d’un noyau d’une douzaine d’étudiants, pour la plupart en design graphique de l’UQAM, a décidé de boucler la boucle… du carré rouge.
Elle aura vécu le temps d’un long printemps. Mais ses oeuvres resteront inscrites dans les mémoires. L’École de la montagne rouge (EDLMR), à qui l’on doit la plupart des riches affiches, slogans, images du mouvement étudiant, ferme ses portes.
Pour conclure... toujours dans le Devoir... (extraits de l'article)
** L’université est de moins en moins abordable
Depuis 1990, le coût des études au Canada a grimpé trois fois plus vite que l’inflation
Lisa-Marie Gervais 12 septembre 2012 Éducation
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
L’indice du coût des études au Québec, qui était de loin la province la plus abordable pour les études universitaires en 1990-1991, devrait être en forte augmentation d’ici 2015-2016.
Voir les résultats de l'étude du Centre canadien de politiques alternatives (en anglais seulement)
Loin de suivre l’inflation, le coût des études est plutôt parti en flèche partout au Canada depuis les dix dernières années, rendant l’université de moins en moins abordable, rapporte une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
Depuis 1990, le coût des études universitaires de premier cycle, qui comprend les droits de scolarité et les frais afférents, a crû annuellement de 6,2 %, soit trois fois plus vite que l’inflation. Et si la tendance se maintient, il aura augmenté de près de 18 % dans quatre ans.
Dans le classement des provinces où étudier est le plus coûteux, le Québec pourra conserver sa position, soit 9e sur 10, dès que le gouvernement péquiste, qui annulera la hausse des droits de scolarité pour plutôt l’indexer, prendra le pouvoir.
Avec une facture de 4472 $ en 2015-2016, il se serait toutefois retrouvé en 8e position, devant le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador, si le plan du gouvernement libéral défait avait été mis à exécution. Avec des frais de 9231 $ en 2015-2016, l’Ontario est la province la moins abordable.
Erika Shaker, coauteure de l’étude, reconnaît que le Québec a toujours eu les droits de scolarité les plus bas - et l’endettement le plus faible, soit en moyenne 15 000 $, contre 27 000 $ en moyenne au Canada -, même si Terre-Neuve-et-Labrador remporte la palme de l’abordabilité lorsqu’on tient compte des frais afférents. Elle croit néanmoins que même dans le scénario d’un gouvernement péquiste, « des actions délibérées devront être entreprises pour prouver que l’intention réelle du gouvernement est de rendre les études plus abordables », a-t-elle dit au Devoir.