Moi aussi, si je veux, je peux être une blogueuse "mode" et aspirée à la célébrité !
Après réflexion, à part un intérêt pour la cosméto bio et les couleurs vives, je ne pense pas me reconvertir. Pourtant, exceptionnellement, la mode et les créations de tissus, plumes et autres matières s’invitent dans l'étang.
J'ai eu la chance de faire une visite guidée dans les coulisses de la Sorbonne avant son ouverture publique pour les journées du Patrimoine et découvrir ainsi, dans ce haut lieu d'études académiques, une sélections d’œuvres de fin d'année crées par des étudiants dans des lycées et écoles de Paris.
Si mon désintérêt pour l'architecture classique est toujours absolu, voir au milieu des salons chics et guindés, des tenus de soirées contemporaines et merveilleuses m'a donnée la même sensation de surprise et ravissement que l'expo de Murakami à Versailles.
Le choc entre les fresques aux dessins d'un ennui mortel, les dorures à la feuille d'or et le mobilier centenaire d'une préciosité incommensurable avec les plumes chatoyantes, les strass et les associations de tissu audacieuses de ces jeunes créatrices est détonnant, et surtout, réussi.
Quand le conventionnel lisse et bourgeois côtoie l'étrange, l'énergie de ces œuvres insufflent un peu de vie au bâtiment poussiéreux. Le monument d'histoire, imposant et immobile gagne le temps d'un week-end un vent de vie et de gaieté.
Des robes de princesses des temps modernes bien incongrues en ce lieu... Et pourtant, j'imaginerai sans peine des jeunes femmes rocks et anticonformistes déambulées ainsi vêtues dans ces lieux trop strictes où la congratulation et l'hypocrisie s'élèvent au rang de religion.
Autant de créativité et d'originalité rendraient peut-être un peu d'humanité à cette institution.
Flou d'enfilade
Déhancher sans flancher
Le bleu en cage
Je remercie beaucoup Laetitia, la petite sœur de La Moustache, pour m'avoir donné un autre regard sur cette Sorbonne tellement familière et pourtant inconnue.
Copyright : Marianne Ciaudo