Ne pas se séparer du monde. On ne rate pas sa vie lorsqu'on la met dans la lumière. Tout mon effort, dans toutes les positions, les malheurs, les désillusions, c'est de retrouver les contacts. Et même dans cette tristesse en moi quel désir d'aimer et quelle ivresse à la seule vue d'une colline dans l'air du soir.P.S. Pour être complet, j'ajoute un lien vers un texte bref dans lequel Michel Onfray explique pourquoi il renonce à son projet: Exposition Camus: "la nef des fous".
Contacts avec le vrai, la nature d'abord, et puis l'art de ceux qui ont compris, et mon art si j'en suis capable. Sinon, la lumière et l'eau et l'ivresse sont encore devant moi, et les lèvres humides du désir.
Désespoir souriant. Sans issue, mais exerçant sans cesse une domination qu'on sait vaine. L'essentiel: ne pas se perdre, et ne pas perdre ce qui, de soi, dort dans le monde.
(Carnets I: Mai 1935-février 1942)