En pleine reconstruction, Milan reste une inconnue. Il est encore trop tôt et donc impossible de réellement savoir quel est le niveau réel de l’équipe et jusqu’où il peut arriver. Jusqu’à présent chaque match est comme un Kinder Surprise : on ne sait pas ce qu’on va découvrir. Et ce sera le cas tant que l’équipe n’aura pas trouvé une identité précise, que ce soit au niveau tactique mais aussi au niveau des titulaires. Le jeu développé dépendra fortement du feeling qu’ils développeront entre-eux et des mécanismes qui se créeront avec le temps. Pour le moment, Allegri ne peux qu’expérimenter, observer et en tirer des enseignements afin d’adapter l’équipe en conséquence. Inutile de se projeter sur le long terme. Les Rossoneri doivent affronter un match à la fois sans penser aux suivants. Aujourd’hui c’est l’Atalanta. A partir de demain, on pourra penser à Anderlecht. Puis à l’Udinese, et ainsi de suite. Gagner aide à gagner, cela développe l’enthousiasme et crée une attitude positive autour de l’équipe, que ce soit du moral des joueurs mais aussi de l’humeur des tifosi et des critiques (ou éloges) de la presse. La victoire règle tous les problèmes et met tout le monde d’accord. Gagner ou perdre un match, surtout en début de cycle, peut influencer les résultats de plusieurs rencontres futures. Milan doit bien débuter cette série de matches : battre l’Atalanta est une priorité absolue.
Le début de saison est loin d’être facile pour ce Milan rénové et rajeuni. Les résultats à demi-teinte des deux premières rencontres sont là pour le prouver. Les Rossoneri ont perdu le premier match à domicile face à la Sampdoria (5ème de Serie B la saison passée) en disputant un match à deux visages : exécrable en première mi-temps, tout juste suffisant en seconde mi-temps où ils ont frôlé le match nul. Ils se sont ensuite rachetés à Bologne en s’imposant 1-3 grâce à un triplé de Pazzini qui a toutefois masqué une prestation très moyenne et les limites de l’équipe. Les deux matches se sont décidés sur des épisodes, la preuve est que Milan aurait très bien pu obtenir un match nul face à la Samp mais également face à Bologne. L’équipe a besoin de soutien, de confiance et de sérénité, pas de polémiques inutiles, de pression exagérée ni de pessimisme et de découragement. Et l’état d’esprit ne peut pas passer de l’un à l’autre extrême semaine après semaine. L’AC Milan a besoin de temps pour trouver son identité et son jeu.
Aujourd’hui Milan accueille l’Atalanta à San Siro avec l’obligation de gagner. Cependant ce ne sera pas aussi simple qu’il n’y parait. L’Atalanta n’est pas une équipe réputée pour sa qualité technique mais c’est habituellement une équipe très organisée, sobre et extrêmement efficace. L’équipe de Colantuono est une des équipes les plus dangereuses en contre-attaque car elle profite pleinement des espaces laissés par l’adversaire. L’absence de Schelotto est un bon avantage pour Milan car c’est un ailier rapide qui permet des contre-attaques fulminantes et intelligentes. Bonaventura n’a pas le même impact à droite et de l’autre côté, Moralez a une qualité technique indiscutable mais est assez inconstant. On verra ce soir…
De son côté, Milan n’a plus un fuoriclasse capable de débloquer un match fermé et doit donc miser sur le collectif pour battre ses adversaires sans uniquement se reposer sur des épisodes. La pause a permis à Allegri de mieux connaitre les nouveaux joueurs comme De Jong et Bojan et tester diverses solutions tactiques adaptées au nouveau groupe. L’entraineur milanais semble avoir choisi 10 des 11 joueurs qui entreront sur le terrain. Il s’agit d’Abbiati, Abate, Bonera, Acerbi, Antonini; De Jong, Ambrosini, Emanuelson; Boateng; Le seul doute réside en attaque, El Shaarawy ou Bojan aux côtés de Pazzini? La défense lente et statique de l’Atalanta ainsi que les espaces très fermés conviendraient mieux à Bojan… Et puis l’Espagnol a bien travaillé durant deux semaines à Milanello. Reste à savoir si Allegri utilisera De Jong comme mezz’ala et deux attaquants (4-3-1-2) ou s’il passera à un système avec deux récupérateurs devant la défense et trois éléments offensifs derrière Pazzini (4-2-3-1). La présence d’un joueur aussi polyvalent qu’Emanuelson laisse le doute planer et il ne serait pas impossible de voir Milan varier de tactique en cours de match.
MILAN (4-3-1-2): Abbiati; Abate, Bonera, Acerbi, Antonini; De Jong, Ambrosini, Emanuelson; Boateng; Bojan, Pazzini.
Banc : Amelia, Gabriel, De Sciglio, Zapata, Mesbah, Traoré, Flamini, Yepes, Constant, Nocerino, El Shaarawy, Niang.
ATALANTA (4-4-1-1): Consigli; Bellini, Lucchini, Manfredini, Brivio; Raimondi, Cigarini, Biondini, Bonaventura; Moralez; Denis.
Banc : Frezzolini, Polito, Matheu, Stendardo, Ferri, Cazzola, Scozzarella, Parra, Troisi, De Luca.
Milan – Atalanta est un match tout à découvrir. Après deux semaines de travail, on espère voir du nouveau et surtout de l’amélioration même s’il ne faut pas non plus s’attendre à une équipe brillante aux mécanismes bien huilés. Laissons du temps à ce Milan de trouver son identité et prouver sa valeur avant de le juger. Soutenons Milan en espérant une belle surprise mais surtout une victoire.
Forza Milan
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