Je procrastine, demain est un autre jour

Tout le monde un jour ou l’autre a été victime de la procrastination. Vous avez des choses à faire, importantes ou banales peu importe, cela vous rebute. Vous n’éprouvez aucun enthousiasme à les faire. Je procrastine, demain est un autre jour

La procrastination est le comportement d’une personne qui remet à plus tard ce qu’elle peut faire maintenant.

Vous souvenez-vous à ce sujet du proverbe qui dit :  » Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui  » ?

D’où vient la procrastination ?

La procrastination serait due à la négligence ou à la paresse congénitale. Les personnes affectées par ce syndrôme sont assez souvent adeptes du  » Carpe Diem  » et par nature insouciantes.

La fable de Jean de la Fontaine  » La cigale et la fourmi  » serait une bonne représentation de ce qu’est la procrastination.

Durant vos études, vous avez sans doute connu des condisciples qui ne pouvaient jamais remettre leurs devoirs à temps et à heure même si ils avaient disposé de plusieurs jours pour faire ce travail.

Professionnellement, vous rencontrez sûrement des collègues qui ne sont jamais en ordre dans leurs dossiers, étant en permanence  » A la bourre  ».

A la maison, combien de mamans doivent répéter à leurs enfants  » Range ta chambre  » pour s’entendre répondre  »  » Oui, demain ou tout à l’heure  » ?

Avez-vous aussi remarqué que ce sont toujours les mêmes personnes qui sont en retard par exemple à un mariage, une réception, pour prendre le train…. Ce qui donne souvent lieu à une boutade du genre  » Untel est là, on peut commencer  ».

Ces comportements se rencontrent donc partout, à tous les niveaux de la société.

Un joyeux foutoir organisé

Toutes ces attitudes sont de la procrastination qui, au delà de la paresse et de la négligence évoquées plus haut, sont aussi une incapacité à s’adapter à des circonstances, à se discipliner ou à s’organiser.

Les lieux de vie de ces personnes trahissent souvent aussi cette maxime  » Je procrastine, demain est un autre jour  ». La manifestation la plus marquante de leur dépendance à la procrastination est l’état général de leur univers intime. Par exemple, une vaisselle attendant le bon vouloir de son propriétaire. La chambre à coucher est aussi un endroit qui dénonce la parfaite symbiose de l’occupant avec la procrastination.

La proscratination comme mode de vie ?

Si  » Je procrastine, demain est un autre jour  » est un mode de vie considéré comme une forme d’insouciance ne serait-il pas intéressant d’observer la perception de l’existence qu’ont ces personnes ? Cela ne les met-elles pas mieux à l’abri des exigences, des dérives parfois extrêmes du quotidien ?

Dans le monde moderne en crise, ne sont-elles pas, peut-être par leurs dispositions d’esprit, à même de mieux supporter les difficultés liées à des conditions de vie qui se dégradent et qui remettent en cause un système que l’on pensait immuable ?