L'Agent 47 est engagé pour tuer une femme mais contre toute attente, l'opération ne se déroule pas comme prévu. Il cherche à découvrir pourquoi on l'a piégé...
La critique tirée de Borat
L'adaptation en jeu-vidéo de la série vidéoludique Hitman n'est pas étonnante. La seconde série phare d'Eidos (qui appartient désormais à Square Enix) après Tomb Raider est une référence dans le jeu-vidéo. Il s'agit d'incarner l'Agent 47, un tueur à gages par excellence et pouvant tuer n'importe qui sur commande et cela de manière brutale comme calmement. Je vous ai d'ailleurs parler du prochain volet il y a quelques mois et qui sortira en novembre prochain. Mais voilà, Eidos a eu la mauvaise idée de refourguer la franchise à Luc Besson. Pas scénariste mais producteur, ce dernier refourgue le bébé à Xavier Gens qui avait tourné Frontière(s) pour Europacorp, qui ne le sortira qu'après la sortie d'Hitman ! Besson bon commerçant s'il en est.
Coproduction entre Europacorp et la Fox, le film met en scène Timothy Olyphant dans le rôle titre (acteur pouvant être très bon comme très mauvais mal dirigé), Dougray Scott, Olga Kurylenko, Robert Knepper (qui reviendra chez Besson pour Le transporteur 3), Ulrich Thomsen, Eriq Ebouaney et Henry Ian Cusick. Sorti en pleine fêtes de noël (ce qui en général donne sérieusement envie comme genre de films), Hitman se cassera la gueule au box office et les gamers ne tarderont pas à dézinguer le bouzin.
Et en tant que fan d'Hitman: Blood Money, je me dois de gueuler aussi: mais quel navet! On se demande clairement où est la quelconque adaptation du jeu vidéo, tant rien n'a à voir avec. En d'autres termes, l'adaptation est d'une médiocrité incroyable, à l'image de l'autre adaptation produite par la Fox un an après, Max Payne. Entre fiascos, on se sert les coudes.
Ainsi, on suit les origines beaufs de l'Agent 47 durant le générique sous la sublime musique d'opéra que l'on entendait déjà dans les jeux (une aide pour savoir le nom ne serait pas de refus). Puis après immense cafouillage. Olyphant caricature complètement le personnage de 47, mais surtout n'a franchement pas la carrure du personnage. On parle quand même d'un gars bien bati, là c'est plutôt un mec bien fait mais pas énorme. Et puis niveau expression, on repassera.
Certes, 47 ne brille pas par ça, mais un minimum ne fait pas de mal. La mission est complètement bidon: notre tueur à gages doit tuer une fille mais il se fait piéger.
Alors, il décide de règler ses comptes de façon rock'n roll. Il tue en pagaille dans les toilettes, chez un milliardaire ou dans une gare.
D'ailleurs pour cette dernière scène en particulier, il ne sera jamais inquiété. Pourtant les chauves avec un code barre derrière la tête ne sont pas légion...
D'ailleurs, même au niveau des mises à mort, Gens bâcle tout. A vouloir faire spectaculaire, il oublie que son personnage est loin de faire dans la grandiloquence en dézinguant le premier venu. Il s'agit d'un tueur minutieux qui prend souvent son mal en patience avant d'assassiner et notamment avec sa corde de piano, outil plus que discret.
Mais Gens a préféré qu'il sorte les mitrailleuses et autres flingues. Et puis il y a l'inévitable cliché en puissance avec la jolie Olga qui décide de faire sortir le petit oiseau de 47 en se déshabillant. Sauf que 47, lui, il les tue les femmes gênantes alors il s'en cogne le coquillard.
Même chose un an après dans Max Payne, sauf que là la miss Olga passera à la casserole dans le premier quart d'heure. A noter que l'ensemble nous est présenté sous forme de flashback, nous savons donc la fin puisque 47 se retrouve face à l'agent d'interpol qui le poursuit. Heureusement que Gens se serait refait une santé avec The Divide (plus de Besson derrière son cul ouf!) parce que là...
Une adaptation qui n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'il adapte et pas aidé par un effet spectaculaire de piètre volée.
Note: pardon?
Note naveteuse: 17/20