On aurait pu aussi titrer : Les vieux ont soif !
C’est, je ne le cache pas, le casting d’enfer qui m’a poussée à voir ce film dont je n’avais pas vu le premier opus : Sylvester Stallone (né en 1946), Bruce Willis (1955), Jason Statham, Arnold Schwarzenegger (1940), Jet Li (1963), Dolph Lundgren, Liam Hemsworth, Terry Crews, Randy Couture, Chuck Norris (1940) et Jean-Claude Van Damme (1960), et la belle Nan Yu, en prime.
J'en ai eu pour mon argent !
Surtout, comme toujours dans ces film de genre, ne pas rater la scène initiale, celle de la libération musclée de Trench (alias Arnold Schwarzenegger) d’une épouvantable caserne népalaise. En tous cas, asiatique … C’est proprement époustouflant de violence, de drôlerie, d’explosions, de cascades fantastiques … Et tout le film est comme ça, truffé de références (comme la blague du cobraet de Chuck Norris), avec parfois un humour potache, des trognes de vieux briscards à qui on en la fait pas, de splendides combats parfaitement bruités et réglés (ahhhh, la savate de JC Vandamme !).
Le scénario (made by Silvester Stallone) ? Un prétexte.
En revanche, les décors sont tout à la fois sordides et somptueux de réalisme (les grottes de Devetashkata en Bulgarie doivent vraiment valoir le voyage). On est DANS l’ambiance d’Enki Bilal, les méchants sont naturellement serbes, ils raflent la population pour faire travailler jusqu’à épuisement les hommes dans des grottes comme jadis les nazis dans les camps, il faut sauver le monde de l’apocalypse nucléaire. Rien que de très classique, ce qui compte, c’est l’histoire personnelle de chacun des membres de l’équipe, où chacun a un rôle presque équivalent, bien mis en valeur … et les situations invraisemblables avec des retournements totalement inattendus, l'apparition du Deus ex machina qui est soit Chuck Norris, soit Schwarzi himself. La scène de panique dans l’aéroport est un morceau de bravoure… même si le gag de la petite Smart mise en exposition est ultra-prévisible !
Le film est sans doute destiné aux spectateurs de ma génération : une sorte de libération des démons de l’Amérique qui exprime son exaspération de ne pas avoir toujours eu le dessus dans ses combats au Vietnam, en Afganistan, dans les Balkans ou à Mogadiscio.
Mais j’ai pris beaucoup de plaisir – c’est malsain, je sais, mais on rit très fort – à revoir la fine équipe des papys faisant de la résistance. Malheureusement, cela va tellement vite que je n’ai pas eu le temps de repérer Novak Djokovitch dans le casting (était-il du côté des méchants Serbes ?)
Une détente à savourer toute seule mais à voir uniquement sur grand écran !