Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a clôturé à un sommet plus atteint depuis le 10 décembre 2007, s’adjugeant 53,51 points à 13.593,37 points, et le Nasdaq, à un niveau plus atteint depuis le 9 novembre 2000, à 3.183,95 points (+28,12 points).
L’indice élargi Standard & Poor’s 500, a quant à lui atteint un nouveau plus haut depuis le 31 décembre 2007, progressant de 5,78 points à 1.465,77 points.
Wall Street, qui avait été propulsée à des sommets la veille après l’annonce par la Fed du déploiement d’un troisième cycle de mesures d’assouplissement quantitatif (« QE3″) pour soutenir la relance économique américaine, a continué sur sa lancée vendredi, atteignant de nouveaux records depuis 2007.
« Tout ici n’est que +QE3+! », s’est exclamé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, pour qui le marché pourrait se diriger vers de nouveaux records historiques dans les prochains mois.
« La décision de la Fed va dans le sens du programme de rachats d’obligations récemment annoncé par la Banque centrale européenne (BCE) et du feu vert donné par la Cour constitutionnelle allemande au nouveau dispositif permanent de secours de la zone euro: cela favorise l’appétit pour le risque et bénéficie aux places boursières », ont résumé les experts de Charles Schwab.
Décrivant une situation économique maussade et un taux de chômage « qui reste élevé », la banque centrale s’est engagée à racheter des titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac).
Fait rare, elle ne s’est pas engagée sur un calendrier fixe, mais sur un montant mensuel de 40 milliards de dollars, tout en ajoutant qu’elle continuera le programme si « la perspective du marché du travail ne s’améliore pas nettement ».
Par ailleurs, les chiffres économiques étaient bons aux Etats-Unis: le moral des ménages a bondi en septembre, selon un indice de confiance des consommateurs américains publié vendredi par l’Université du Michigan. En outre, les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en août.
« Nous ne sommes pas à l’abri d’une correction pour autant », a nuancé M. Cardillo, citant « les événements préoccupants au Moyen-Orient » comme éléments perturbateurs potentiels de la hausse du marché.
Mace Blicksilver se refuse pour l’instant à parler de « bulle » boursière : « le Nasdaq compte quelques valeurs assez sexy comme Apple ou Amazon, et si l’on veut se ruer sur les actions aujourd’hui, il est bien plus drôle d’acheter Apple que GE » (General Electric), a-t-il commenté.
Les valeurs technologiques ont eu le vent en poupe: Apple est monté de 1,22% à 691,28 dollars, alors que Samsung a perdu vendredi une nouvelle manche dans la guerre des brevets qui oppose les deux groupes.
Amazon a gagné 0,40% à 261,27 dollars, le réseau social Facebook a bondi de 6,21% à 22,00 dollars, tout comme Netflix (+4,36% à 60,53 dollars). LinkedIn s’est adjugé 3,15% à 123,23 dollars et eBay 2,24% à 49,97 dollars.
Le spécialiste américain du bricolage Home Depot a pris 1,99% à 59,46 dollars après avoir annoncé jeudi la fermeture de ses sept dernières grandes surfaces en Chine. Son concurrent Lowe’s a gagné 1,31% à 29,40 dollars.
De même, les valeurs bancaires ont surfé sur la vague verte provoquée par la Fed: Bank of America s’est appréciée de 1,60 à 9,55 dollars, Citigroup de 0,99% à 34,79 dollars, Goldman Sachs de 0,57% à 121,36 dollars, JPMorgan Chase de 0,41% à 41,57 dollars, Morgan Stanley de 1,90% à 18,24 dollars.
Dans l’alimentation, le groupe Kraft Foods qui doit quitter l’indice boursier Dow Jones Industrial Average (DJIA) le 24 septembre pour être remplacé par l’assureur santé UnitedHealth, a cédé 0,50% à 39,93 dollars. UnitedHealth a pour sa part avancé de 0,67% à 54,25 dollars.
Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,870% contre 1,756% jeudi et celui à 30 ans à 3,088% contre 2,967%.
source : AFP