Un peu collé-serré sur la piste de danse
Par jeu et par envie, comme une délivrance
Des corps qui s’entrecroisent avec légèreté
Des sourires qui dévoilent les frissons échangés
Sans se soucier autour, des regards insistants
Pour elles ils sont décors, piliers inexistants
Frôlements de leurs mains sous la chaleur des spots
Et les cœurs qui s’emballent, comme divin despotes
Petites touches légères, avant de se nouer
Comme si les doigts avaient secret à avouer
Presque insensiblement les corps qui se rapprochent
Leurs hanches qui se touchent, leurs esprits qui décrochent
Elles s’enlacent dans un souffle, cœurs battant la chamade
Se cherchant, se trouvant, et dans une embrassade
Elles viennent à se coller cherchant la peau de l’autre
Leur sourire lié des envies est l’apôtre
Les lumières tamisées se transforment en boudoir
Succombant l’une à l’autre comme sous un pouvoir
Elles dansent joue à joue, échange de chaleur
Se caressant le dos, de leurs doigts voyageurs
Comme par inadvertance leurs lèvres se visitent
Un instant suspendu on dirait qu’elles hésitent
S’éloignant juste un peu cherchant dans le regard
De l’autre elles devinent qu’il n’y a pas de hasard
Souriantes, elles reprennent la route des baisers
Leurs langues se mêlant au début malaisées
Prenant de l’assurance alors qu’elles palpitent
S’enflammant en silence, en gestes explicites
Se fondant l’une en l’autre parcourues de frissons
Elles s’offrent sans détour, et leurs corps polissons
Se frottent avec délice de désirs légitimes
S’éloignant enlacées vers un endroit intime