L’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire a introduit un nouvel élément d’incertitude dans l’environnement économique québécois. Après une courte pose, les partis seront à nouveau en campagne électorale. Ils y resteront jusqu’à la prochaine élection dans 6, 12 ou 18 mois. Dans ce contexte, les priorités des partis viseront à mousser leur image en vue d’une prochaine campagne au détriment de la bonne gestion du gouvernement. Plus particulièrement, les priorités du PQ iront aux questions linguistiques et identitaires au détriment des questions économiques.
Mais il y a plus. La plateforme électorale du PQ et le discours de Mme Marois depuis son élection, amplifient le sentiment d’incertitude : glissement à gauche, interventionnisme économique à des fins identitaires, faiblesse de l’équipe en matière d’économie, promesses de dépenses non financées, gel des tarifs, promesse de changer les règles du jeu en matière de redevances minières, etc. Dans un tel contexte, il sera impossible de maintenir l’engagement du déficit zéro ce qui risque d’attirer l’attention des agences de notation.
Compte tenu du niveau astronomique de la dette (253 G$), un écart de seulement 0,1 % des taux obligataires représente une facture annuelle de 253 M$ en intérêt.