Dioxine : l'Italie encore touchée, mais la Recherche avance !

Publié le 27 mars 2008 par Ecolo Trader

Les services sanitaires de la région de Naples ont placé sous séquestre au moins 66 élevages de bufflonnes en raison du taux élevé de dioxines dans le lait servant à fabriquer la mozzarella. La région de Caserte compte à elle seule 1.900 élevages de bufflonnes. Les ventes ont chuté en Italie et des pays d'Asie font bloquer toute importation de "Mozza" .

La dioxine

La DIOXINE avait déjà fait pourtant couler beaucoup d'encre, lors de l'accident de Seveso en Italie en juillet 1976. Le danger à moyen-long terme d'ingestion de la molécule chlorée est multiple, et porte atteinte au système immunitaire, au système neuronal central, endocrinien (hormones) et reproducteur.

L'argent et la Camora 

Et pourtant c'est bel et bien une probable conséquence de la mauvaise gestion des déchets.

L'histoire ne date pas de l'année dernière mais déjà depuis plus de 10 ans. Depuis que la Camora, un réseau mafieu local du Sud de l'Italie, a pris le contrôle des centres de recyclage et de la filère de traitement des ordures. Un juteux marché du recyclage...dont les émissions dans l'atmosphère et les ruissellements des eaux souillées de dioxine, polluent les nappes phréatiques et l'environnement.

Ordures et conséquences en Italie

La recherche avance

Alors que les immondices continuent de joncher les villes, des chercheurs de Taïwain, ont découvert un ensemble de bactéries présentent naturellement dans le sol, aux capacités remarquables de subsister en milieu pollué à la dioxine. Le Docteur Chang Chien et ses collègues  microbiologistes de l'Université de Cheng Shiu à Kaohsiung ont remarqué qu'une seule d'entre elles pouvait même dégrader la molécule chlorée. Mais son identité reste encore bien secrète. 

Les chercheurs sont déjà passés en test grandeur nature, et, si les essais sont concluants, pourraient ouvrir des perspectives de "nettoyages" pour des zones polluées. D'importantes zones pourraient être ainsi traitées. A l'heure actuelle, la seule solution existante étant l'excavation d'une mince couche de terre en surface contaminée, pour être...stockée ?