Le maire de Nice Christian Estrosi déplore que "plus personne ne travaille" à l'UMP et critique sévèrement le secrétaire général Patrick Devedjian dans un entretien publié jeudi par "L'Express".
"L'UMP d'aujourd'hui n'est plus l'UMP de Nicolas Sarkozy", accuse ce proche du chef de l'Etat.
PARIS - Le maire de Nice Christian Estrosi déplore que "plus personne ne travaille" à l'UMP et critique sévèrement le secrétaire général Patrick Devedjian dans un entretien publié jeudi par "L'Express".
"L'UMP d'aujourd'hui n'est plus l'UMP de Nicolas Sarkozy", accuse ce proche du chef de l'Etat.
Christian Estrosi estime que Patrick Devedjian "a commis beaucoup de maladresses" et "n'a pas su créer de synergies entre les différents acteurs" de l'UMP.
"Je suis inquiet quand je vois que dans nos fédérations, plus personne ne réfléchit, plus personne ne travaille", poursuit l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.
"L'UMP a besoin de retrouver l'espace de liberté et de confrontation d'idées qu'avait su lui donner Nicolas Sarkozy avant son élection. Nous avons perdu la dimension du débat permanent. Nous ne faisons plus bouger aucune ligne, nous ne portons plus aucun message, nous n'apportons plus aucune proposition concrète", dénonce encore M. Estrosi.
Le maire de Nice observe que la direction bicéphale formée par Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin "n'a pas trouvé la voie de la complémentarité". "Notre mouvement ne tient plus le rythme. Son âme et son esprit sont dénaturés", déplore-t-il.
Christian Estrosi prône un "retour aux fondamentaux" légués par Nicolas Sarkozy, "l'ouverture, la réforme, le mouvement permanent". "Il y a urgence: si nous ne retrouvons pas ces fondamentaux, nous irons à l'échec à chacune des prochaines échéances électorales", conclut l'ancien secrétaire d'Etat.
Le maire de Nice est le deuxième proche de Nicolas Sarkozy à critiquer ouvertement la direction actuelle de l'UMP, fragilisée par la défaite de la droite aux municipales et cantonales. Patrick Balkany avait reproché entre les deux tours à Patrick Devedjian d'avoir mis l'UMP dans un "état de léthargie". AP
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