Person Of Interest (POI pour les intimes) est à l’origine un terme utilisé par les forces de l’ordre américaines qui reste mal défini et se situe quelque part entre « témoin » et « suspect ». La série met en scène un ancien agent de la CIA à la dérive, John Reese, (Jim Cazaviel), qui a perdu l’amour de sa vie et est devenu un sans-abri. Il est recruté par le mystérieux milliardaire, Harold Finch (Michael Emerson, vu dans Lost). Ce dernier lui propose d’empêcher des crimes avant qu’ils ne se produisent. Intrigué, John finit par accepter la proposition. Mais les informations de Mr Finch n’ont rien de mystique ou d’occulte (pas plus qu’elles ne proviennent de mutants extra-lucides dans une baignoire), il utilise en fait une machine qu’il a mise au point pour le gouvernement afin de prédire des futurs attentats et éviter un nouveau 11 Septembre. Sauf que la machine prévoit aussi les « simples » meurtres à venir, ce que le gouvernement considère comme non pertinent, mais Finch décide du contraire.La série est produite par l’incontournable nabab J.J. Abrams.
Sauf que la machine ne délivre qu’une seule info : un numéro de sécurité sociale d’une personne (la « person of interest« ). Pas plus ni moins (il faut l’accepter, on vous en dira pas plus!!). A Reese & Finch de découvrir si la personne est une victime ou un coupable en puissance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les scénaristes de POI prennent un malin plaisir à brouiller les pistes! On découvre parfois tardivement qu’une victime supposée est en fait un coupable (ou l’inverse)…
Mais tout cela serait trop simple sans un peu de complications! L’inspecteur Carter (joué par Taraji P. Henson), un flic qui est intriguée par John Reese (elle l’a arrêté au début du pilot), et surtout il est recherché pour plus de dix meurtres. Elle va donc le traquer pendant la première partie de la saison vu que l’on aperçoit Reese partout ou il se passe des agressions ou des meurtres (normal, il bosse!!). Quand la CIA va prendre contact avec elle en lui disant qu’eux aussi, ils sont à sa recherche, elle va collaborer avec eux pour le coincer. Sauf que la CIA (ou du moins certains de ses membres) on un sérieux contentieux à régler avec Reese et ils tentent de l’abattre sans somations. Carter qui est un flic honnête, va alors changer de camps et devenir une alliée pour notre duo de justiciers.Reese, n’est pas qu’une machine à filer des coups de latte (même si il le fait très bien), et il cherche à en découvrir plus sur Harold, car le moins que l’on puisse dire,c’est que ce dernier n’est pas très prolixe sur lui-même. Et sa paranoïa fait qu’il est difficile de creuser la question. On a malgré tout le droit à quelques flashback qui nous apprennent plus sur le passé de Finch, son associé (qu est mort depuis) et leur collaboration avec le gouvernement pour la mise au point de la machine.
Tout cela finirait par devenir un peu répétitif jusqu’à l’épisode 13, ou une mystérieuse pirate informatique viens contrecarrer les plans de Finch et parviens même à pénétrer son système informatique. Elle se fait appeler « root » (la racine ou la source). Elle semble éprouver un malin plaisir à tester ses limites en se confrontant à Finch et Reese. Elle connait d’ailleurs son identité alors que Finch n’a rien pu trouver sur elle. Notre duo semble avoir trouvé ici sa Némésis… De quoi relancer l’intérêt de la série. Malheureusement, il faudra attendre le dernier épisode de la saison pour voir la racine sortir du bois..
Mais du coté de l’action, pas de soucis, car l’équipe de choc non content de se frotter de près à la CIA, va également se retrouver impliquée dans une lutte de pouvoir au plus haut niveau de la mafia sous fond de corruption en masse de la police. Sacré programme!
Mon Avis
Le coté « magique » de la machine qui parvient à faire de la « prescience » avec du traitement de données me fait sourire, car je vois pas comment cela pourrait marcher. A la rigueur, je trouvait l’idée en la matière de Minority Reports finalement plus « crédible »! Bon, il faut faire avec, Finch est un programmeur surdoué, et la machine fait son job, c’est le pitch de base pour que la série fonctionne!
Là ou on pouvait s’attendre à un cop show procédural « classique », POI s’amuse à brouiller les pistes et à nous balader! Certes, on a bien l’équation un épisode = un numéro. Mais c’est tout! Car le numéro correspond seulement à une victime ou a un tueur, impossible de le savoir. A nos deux compères d’enquêter pour tirer le vrai du faux. Et parfois, ce n’est pas chose simple, comme dans l’épisode 7, digne d’un « Usual suspect » et son Kaizer Sauze (j’en dis pas plus, je voudrais pas gâcher la chute). J’avoue avoir été bluffé par la révélation finale de l’épisode que je n’avais pas vu venir..
Le manque d’information fait que John se pose pas mal de questions. Ne jouent-il pas un peu à dieu? Car qui sait ce que va faire une personne sauvée? Tuer plus tard d’autres personnes ou commettre des délits divers et variés? Que sauver une vie pourrait avoir des conséquences néfastes pour d’autres vies?
Jim Cazaviel a trop la classe, toujours super calme même quand cela tourne mal. Il me fait un peu penser au personnage des films « Transporteur ». Il a quand même ce coté « brisé », on sent que la vie ne l’a pas épargné et qu’il a du s’endurcir (même si il n’est pas aussi froid qu’il veut bien le laisser paraitre). Bon, c’est clair, il sait tout faire, rétame tout ceux qui passent à sa portée, mais ça fait une bonne moyenne avec Harold qui peine déjà à marcher. Mais le duo fonctionne bien, façon « la tête et les jambes » (vous aurez compris qui est qui!). Ou plutôt la tête et les poings!! Certes Harold est moins « fun » avec tout ses petits secrets, mais c’est pour respecter le « ying et le yang » de leur duo!
Dans l’épisode 14, Reese va aider un jeune garçon, visiblement fan de Samouraï 7, un animé lui même basé sur le film d’Akira Kurosawa, les 7 samouraïs. Après avoir fait connaissance avec Reese, il lui dit qu’il est un Ronin, c’est à dire un samouraï qui a perdu son maitre et qui erre sans but et sans honneur (car si son maitre meure, le samouraï doit se faire seppuku ou hara-kiri, autrement dit se suicider). J’ai trouvé la comparaison assez juste… Dans la série anecdotes amusantes, Finch affirme être l’inventeur des réseaux sociaux, dont le seul but serait d’alimenter la machine en informations données spontanément par les gens alors qu’elles seraient très compliquées à obtenir. Et qu’en plus de cela, c’est finalement un business rentable! Amusant, mais ça pourrait presque faire peur tant cela a un coté relativement crédible.
Au fil des épisodes, l’étau se resserre autour de John, la CIA lui court après, puis c’est le FBI qui le suspecte d’être devenu un mercenaire (ce qui n’est pas tout à fait faux en fait!). Même si la mécanique est bien huilée, les épisodes se suivent en brouillant les pistes au petit jeu du « victime ou coupable », mais je trouve qu’au final il manque une petite touche de folie, le « petit plus » qui permettrait à la série de « décoller » complètement. C’est bien fait, agréable à suivre, mais pas suffisamment addictif ou prenant pour en faire « LA » série du moment..
Mais le coté « mythologie » et complot n’est pas oublié, et on découvrira au fur et à mesure via des flash-back comment la machine a été crée, le rôle de Finch et de son partenaire de l’époque. On découvrira aussi comment John a été trahi par la CIA qui a voulu se débarrasser de lui.
Une trouvaille sympa pour les nombreux flashbacks : un écran avec un curseur qui permet de dater le moment (enfin l’année du flashback) :
A noter, la musique de la série est composée par Ramin Djawadi qui a également officié sur les BO de Game Of Thrones (Saison 1 et 2), et on remarque la filiation sur certains morceaux (notamment le générique de fin).. Dernière chose, la série est renouvelée, la saison 2 devrait pas tarder à pointer le bout de son nez d’ailleurs..
Ma note
7 /10
Mes labels
Fiche technique Saison 1
Titre original : Person of interest
Pays d’origine : Etats-Unis
Diffusé sur : CBS
Nombre et format des épisodes : 23 * 44 min
Début diffusion : Septembre 2011
Site officiel : CBS