Le problème des vendeurs de carrelage
Quand vous allez chez un tel vendeur, il dispose généralement d'un tas de types de carrelage en stock. Certains sont exposés, d'autres rangés mais prêts à l'emploi. Le client a le choix. Formidable.Mais si le client a une certaine idée de ce qu'il cherche, elle peut être assez vague. Donc voilà le vendeur parti sur un questionnement sommaire, puis il sort tous les modèles qui pourraient coller à la demande. On arrive vite à plusieurs dizaines.
Conclusion, le client repart avec pleins de questions en tête et un catalogue pas du tout exhaustif. Et un client qui part n'est pas forcé de revenir acheter ici.
La solution de la réalité virtuelle
La simulation réaliste en 3 dimensions d'environnements divers est bien connue des utilisateurs de jeux vidéos, et les qualités de simulation en font un outil de choix pour donner à l'utilisateur une représentation relativement fidèle (voire photoréaliste) des apparences d'une pièce, d'un objet, ou même d'un être humain.Rien ne l'empêche en principe (songez au prix relativement accessible des jeux vidéos), si ce n'est peut-être une offre logicielle (et encore, j'en ai trouvé une qui fonctionne sur iPad).
Imaginez-vous client : vous prenez quelques photos de vos murs et de vos meubles avec votre téléphone portable, vous demandez à votre cuisiniste de prendre en photo la cuisine qu'il veut vous vendre (ou mieux : de télécharger un modèle 3D de la cuisine), vous allez chez le vendeur de carrelage, et celui-ci vous simule votre cuisine, en changeant instantanément le carrelage à votre demande.
Vous pouvez alors vous rendre compte dans le magasin que le carrelage en imitation béton ciré que votre femme adore passe nettement mieux que le carrelage brillant jaune poussin qui vous plaisait tant, et que vous feriez bien de suivre son avis. Le carreleur réalise sa vente, et la paix des ménages est assurée.
Médiation technique et petit commerce
De fait, dans une telle situation, ce n'est pas tant la technologie qui manque que l'information éclairée du commerçant, que le vendeur du logiciel n'a pas forcément atteint. Un artisan et une start-up, est-ce que c'est vraiment fait pour se rencontrer ?Je réponds positivement. Sans aucun doute, la vie des carreleurs (et de leurs clients) peut s'en trouver facilitée.
Mais c'est tellement plus facile quand un gentil médiateur technique vient faire le relais...