La sortie d’ »Une semaine de vacances », le nouveau roman de la Française Christine Angot fait le buzz. Pourquoi ? Chaque année on se dit qu’Angot on connaît. Que son style psy et ses histoires du Père, on en a fait le tour… Mais aussi chaque année se lèvent comme deux armées, les « pour » et les « contre » suscitant la polémique. Cette année c’est le directeur de la rédaction de Libération qui crie au génie ! Nicolas Demorand parle d’un chef d’œuvre diabolique … tandis que le télégénique Éric Naulleau le trouve nullissime… Pourtant, il ne s’agit pas d’un écrivain qui vend des millions de livres… Pourquoi une telle hystérie ? D’autant plus que Christine Angot revient encore sur le sujet de l’inceste. Son père, qu’avant elle ne connaissait pas, la viole quand elle est ado. Ce traumatisme originel, elle l’avait déjà évoqué dans l’Inceste (Stock, 1999) et était revenue dessus (au travers des lettres du père) dans Pourquoi le Brésil (Stock, 2002). Dans Une Semaine de vacances, Angot évince la première personne pour un récit extérieur (très clinique) à la troisième. Cette distance glaciale rend l’histoire encore plus difficilement soutenable. Son style est travaillé dans le sens d’une banalité mais d’une banalité obscène et tragique. Alors définitivement, Angot : on aime ou on aime pas. Voilà pourquoi elle créé tant le buzz. Une semaine de vacances, de Christine Angot, Flammarion, 138 p., 14 €