Critiques Séries : Glee. Saison 4. Episode 1. The New Rachel.

Publié le 14 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Glee // Saison 4. Episode 1. The New Rachel.


Le début d'une nouvelle saison de Glee c'est un peu comme ouvrir une boite de chocolat. On sait que l'on aime mais l'on ne sait pas ce que l'on va retrouver dedans. La peur de la déception était là avant même que je vois les premières minutes de l'épisode nous plongeant dans l'univers feutré de la salle de danse de Cassandra July incarnée par la flamboyante Kate Hudson qui a été un peu trop lâche sur le mascara avant même de débuter le tournage de Glee. La série casse presque le grand classique de ses débuts de la saison puisqu'il faut attendre quelques minutes pour avoir la terrible introduction cinglante de Jacob Isreal (qui a pris la peine de se couper les cheveux et c'est assez horrible). Séparer Glee entre NYADA / NY et McKinley était un pari intéressant de la part des scénaristes, car en plus de rester réaliste (tout le monde n'allait pas aller à New York) il nous permet de découvrir de nouveaux personnages et de faire grandir les anciens. Pas toujours pour le meilleur certes mais malgré tout de les faire grandir. Comme Rachel, sans Kurt à New York. Elle se sent seule, elle a besoin de son meilleur ami.
Elle est aussi sans Finn, parti rejoindre les forces armées américaines (je ne sais pas quand on retrouvera Finn mais c'est possible que ce soit dans le prochain épisode à mon avis). Elle est donc dans le monde des grands sans épaules sur qui se reposer. Sauf peut être celles de Brody. Ce dernier, le petit nouveau, est un junior à NYADA lui aussi. Il a pas mal de points communs avec Rachel, et ils trouvent le moyen de s'entendre rapidement alors que Rachel espionnait le bel éphèbe en train de se doucher en chantant. Ce que j'ai trouvé dommage dans cette scène c'est que l'on reste dans l'ambiance un peu trop enfantine de Glee. J'aurais eu envie de voir une réplique sur la nudité. Cela aurait été amusant. Mais aucune ne fait son apparition. Ce n'est pas grave. Rachel va aussi devoir se confronter à la terrible Cassandra July qui affuble ses élèves des surnoms les plus débiles possibles (Ms David Schwimmer pour Rachel). J'ai trouvé le jeu amusant et le débit de parole de Kate Hudson fonctionne lui aussi très bien. Mais ce que je trouve d'assez impressionnant c'est la façon dont elle danse alors qu'elle est bourrée.
Du coup, c'est le premier numéro de la saison, "Americano / Danse Again". Musicalement ce mash-up est bon voire très bon. Il donne envie de danser jusqu'au bout. C'est efficace. Et pourtant ce n'était pas gagné, car la pauvre Kate Hudson - même si ce n'est pas sa langue natale - a un espagnol catastrophique. On ne comprend presque pas toutes les parties en espagnol de la chanson. Mais ce n'est qu'un détail car au niveau du spectacle la scène est assez époustouflante. C'est aussi ça ce qui fait l'efficacité de Glee, ce sont ses scènes musicales. Et celle ci est une vraie petite réussite. Dans le reste des scènes new-yorkaise, Glee tente de nous offrir quelques moments avec les professeurs de NYADA. Outre Cassandra, nous retrouvons la terrible Carmen Tibideaux incarnée par l'excellente Whoopi Goldberg (qui l'on devrait donc retrouver très souvent dans la série apparemment). C'est là que Carmen va montrer encore une fois toute son emprise sur les élèves (elle va même se permettre d'en virer une du programme).
Elle va lui chanter "New York State of Mind" (encore une fois, Rachel prouve qu'elle est fan de Barbra Streisand). Le tout est superposé avec le solo d'une autre fille, Marley, à McKinley mais on y reviendra plus tard. La partie Rachel était très sympathique. Elle nous permet de voir un nouveau décor, et puis la voix de l'actrice reste égale à elle même). Sans avoir faire de mise en scène affriolante, Glee sait encore une fois nous faire des numéros musicaux classiques mais tout en beauté. Pour le moment, j'aime bien la partie new-yorkaise. Il y a pas mal de bonnes choses à faire autour de ces personnages (je parle évidemment des professeurs, de Rachel et de Brody). Le fait que Kurt aille lui aussi à New York afin d'aller vivre son rêve est une excellente idée. Les retrouvailles entre les deux meilleurs amis à la fin de l'épisode m'ont  donner les larmes à l'oeil, c'est la plus belle histoire de la série en même temps cette amitié. C'était vraiment émouvant il faut dire. Ils vont tellement bien ensemble.
De retour à McKinley, car il se passe aussi pas mal de choses de ce potin de vue là. Les New Directions sont des stars dans leur lycée, et sont appréciés de tous (surtout depuis qu'ils trainent avec les Cheerios du lycée). Ils sont populaires. Contrairement à la première saison de la série, tout le monde veut s'inscrire au Glee Club et veut montrer ce dont il ou elle est capable. Tout d'un coup, Glee se transforme en High School Musical géant. La gestion des personnages de ce point de vue est assez horrible. J'ai aimé les intrigues, mais il y a beaucoup trop de personnages d'un coup et l'épisode donne l'impression que Glee est devenue Glee : The Newcomers. C'est dommage de mettre autant au second plan les personnages historiques du Glee Club comme Artie (malgré quelques très bonnes répliques - dont cette référence à Game of Thrones "Winter is coming" ) ou encore Tina qui veut être à tout prix la nouvelle Rachel (sa nouvelle coupe de cheveux est d'ailleurs jolie).
Mais ce nouvel épisode introduit de nouvelles têtes. Dans un premier temps Robin, l'enfant de Sue. Le problème de l'épisode c'est que Sue a complètement disparue du paysage. Je ne dis pas qu'elle n'a pas été surexploité dans de précédents épisodes, mais je trouve qu'elle manquait à l'épisode tout simplement. Et sa seule réplique (cinglant au passage Quinn) était très drôle. Elle nous introduit Katie, la nouvelle cheerleader du lycée. Elle n'a pas la langue dans sa poche et ce n'est pas plus mal. J'ai bien aimé ce personnage (même si je ne sais pas vraiment où les scénaristes veulent nous emmener avec elle). Par ailleurs, le Glee Club est rejoint par Unique/Wayde. Ce personnage me plait parce que c'est un peu la Diva de service et que cela peut être amusant sur le long terme. Son introduction est assez claire et efficace. Mais au fond, cet partie de l'épisode ne fait que des happenings. C'est un peu comme la seconde partie du Grand Journal quoi.
Nous faisons également la connaissance de Jake Puckerman, le demi-frère de Noah Puckerman. Un personnage calqué sur l'ancien. Dommage, c'est le seul qui n'ait pas une once d'originalité. J'ai envie d'apprécier Jake mais je ne sais pas, pour le moment cela ne passe pas du tout. Sa prestation sur "Never Say Never" des The Fray était cependant très joli. Il faut que je le reconnaisse même si je trouve que c'est tuer la chanson déjà parfaite avec la voix du groupe original. Au contraire, j'aime beaucoup Marley, la fille de la dame de la cantine (dont tout le monde se moque pour son obésité). Il y a certes une leçon derrière cet épisode. Le fait que l'on soit populaire du jour au lendemain ne peut pas nous rendre méchant comme les gens populaires qui nous harcelais avant. En tout cas, Glee joue assez bien avec cette histoire. J'ai trouvé le tout très touchant et égal à ce que la série offre généralement. De plus, Marley a une très jolie voix comme le prouve sa partie sur "New York State of Mind".
Nous avons également droit aux casseroles des auditions, etc… pas mal de choses ici et là. Un vrai millefeuille et le problème c'est finalement que parfois, on ne voit que ça. Que cette introduction de personnage et du coup, on reste les yeux rivés sur NYADA. Pendant ce temps, Kurt travaille au café d'à côté en attendant qu'il puisse auditionner pour NYADA une nouvelle fois l'an prochain. Les scènes entre Kurt et Blaine n'étaient pas aussi chiantes que la saison passée. Peut être que cela vient du semi-changement de look de Kurt qui tout d'un coup ressemble un peu moins à un portier du Ritz. Par ailleurs, Glee nous offre une reprise de "It's Time" par Blaine. C'était un solo logique de rentrée. Et je n'ai pas détesté. Attention, je ne suis pas passé du côté obscure de la force (c'est à dire aimer Blaine, que l'on soit d'accord). Mais Glee adore reprend les trucs qui font du buzz sur Youtube et cette semaine c'est les fameux soeurs qui faisaient de la musique avec des boites de beurre et des gobelets.
Cette scène était jolie en soit. Au final, ce nouvel épisode de Glee n'était pas mauvais. Il y a de bonnes idées et la gestion du parallèle entre New York et McKinley est plutôt bien fait. Le plus difficile dans cet épisode reste évidemment cette transition vers les nouveaux personnages à laquelle j'ai moins adhéré. Mais les éléments classiques sont là (comme l'interview de Jacob). Et puis la petite morale assez mignonne (être populaire n'excuse pas tout) sans compter le fait que les membres du Glee Club redeviennent des misfits à la fin de l'épisode quand ils refusent de continuer de faire partie du groupe de Katie. Au fond, la série fait ce qu'elle sait faire de mieux et nous offre un épisode de bonne facture. J'espère que les prochains épisodes sauront exploiter au mieux les nouveaux tout en restant très attachés aux anciens qui passent assez inaperçus (et ce n'est pas la reprise cool mais pas trop top de "Call Me Maybe" et la cool et touchante "Chasing Pavements" qui va me faire changer d'avis ).
Note : 7/10. En bref, un retour parfois fouilli mais de très bonnes choses et un nouveau départ intéressant qui sent la fraicheur. Et puis Glee n'a pas perdue de son mordant du point de vue de ses répliques.