La reprise d'M-Real à Alizay ou la revitalisation du site : la priorité des priorités. (photo JCH)
Le vent de l'histoire emporte tout sur son passage. Réunis, hier à Evreux, au sein de la CDCI (Commission départementale de coopération communale) les membres de cette importante instance présidée par le préfet ont décidé, par 24 voix pour, 15 contre, une abstention et un vote nul de proposer au représentant de l'Etat de confirmer la fusion au 1er janvier 2013 de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) et de la communauté de communes de Seine-Bord. Et comme le préfet Sorain est un homme qui va de l'avant, il a indiqué qu'il saisirait très prochainement l'ensemble des 29 communes de la CASE et des sept communes de Seine-Bord pour que les élus locaux fassent connaître leur avis sur cette fusion toujours évoquée mais jamais réalisée.Le rêve de Franck Martin de voir se constituer une communauté d'agglomération comprenant les quatre cantons de Louviers (nord et sud) Val-de-Reuil et Pont-de-l'Arche est sur le point d'être concrétisé. Les logiques de bassins de vie et d'échanges conjuguées aux difficultés économiques de certains secteurs ont fini de convaincre les récalcitrants jusqu'ici majoritaires.
Hier, à Evreux, d'après un membre de la CDCI digne de foi, les élus de droite ont été mal à l'aise. N'osant pas s'élever contre la fusion, évidente pour tous, ils ont choisi d'argumenter sur des points de détails et, assurant qu'ils n'avaient pas toutes les réponses à leurs questions, ont demandé au préfet de reporter d'un an (soit au 1er janvier 2014) cette fusion inéluctable. Encore un instant Monsieur le bourreau, comme si la fusion allait causer quelque incidence fâcheuse aux communes de Seine-Bord !
Heureusement, la voix du bon sens s'est faite entendre, qu'elle émane de Franck Martin ou de Marc-Antoine Jamet. Pour une fois, les maires des deux principales communes de la future entité se sont montrés d'accord sur le chemin à emprunter. Un chemin semé de quelques petites embuches comme les compétences particulières de Seine-Bord qui devront être assumées (territorialement) par la CASE ou plutôt par une agglomération dont le nom sera peut-être modifié.
Au final, le nouvel établissement public de coopération intercommunal comprendra 36 communes et près de 70 000 habitants. Le territoire ira de la Vacherie d'Hondouville à Alizay-Igoville, sur l'axe nord-sud. Il ne fait pas de doute que cette fusion permettra aussi à notre bassin de vie d'être encore plus écouté au sein du pôle métropolitain composé de la CASE et la communauté d'agglomération de Rouen. L'arrivée au sein d'une même entité de communes bordant la Seine confirme la vocation économique de l'axe Paris-le Havre.